« Les experts de la SFORL recommandent de privilégier les vasoconstricteurs par voie locale, l'essentiel des effets indésirables et des mésusages étant rapportés avec les formes orales. Cependant, si un vasoconstricteur par voie orale est utilisé, on préfèrera les monothérapies aux associations fixes avec antalgiques ou antihistaminiques.
« Pas de prescriptions au long cours »
Les vasoconstricteurs ne seront prescrits que pour un épisode aigu et une courte durée, la persistance ou la reprise de l'obstruction nasale imposant de réévaluer sa cause. Il ne peut être question de les prescrire au long cours pour une obstruction nasale mal identifiée, étant donné qu’ils sont source de dépendance psychologique ! D’ailleurs, en cas de dépendance, le sevrage peut être aisément réalisé avec des corticoïdes locaux en remplacement pendant une courte période. Le sevrage est d'autant plus aisé qu'on a identifié la pathologie sous-jacente et qu'on peut proposer une alternative étiologique.
Il est contre-indiqué d'associer deux vasoconstricteurs, y compris les formes orales avec les formes locales. Il faut attirer l'attention du patient sur l'existence de palpitations ou céphalées et en cas d'HTA ou de pathologie cardio-vasculaire, surtout chez les plus de 80 ans : on se tournera plutôt vers d'autres solutions thérapeutiques. »
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