L’avis du Dr Chantal Wood*

Publié le 01/10/2010

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« Chez l’enfant, mais aussi, c’est une réalité, pour tout patient, l’hypnose et la relaxation sont utiles aux traitements médicamenteux. Il est désormais démontré que si on est persuadé qu’on va avoir mal ou peur de se rendre à l’hôpital pour diverses raisons, même sous antalgiques, on peut empêcher malgré soi les mécanismes physiologiques d’inhibition de la douleur et donc souffrir. Nos attentes négatives peuvent même inhiber l’efficacité des antalgiques. Aujourd’hui, on se sert de l’hypnose en urgence pour la douleur aiguë : le soignant cherche à favoriser la concentration de l’enfant grâce à son imaginaire, sur autre chose que le lieu de stimulation douloureuse afin qu’il n’y ait pas de « surécoute » de la douleur. Cette capacité est obtenue par dissociation psychique. L’hypnose est aussi utile pour préparer l’enfant à une prise de sang, une ponction lombaire, où on leur apprend à anesthésier une partie de leur corps. C’est également une technique très utile pour toutes les douleurs récurrentes ou chroniques. La situation où l’hypnose est la plus immédiatement efficace reste les urgences, car un patient anxieux ou effrayé est toujours d’une certaine façon déjà hypnotisé ».

*Pédiatre-Anesthésiste-Réanimateur (unité d'Evaluation et de Traitement de la Douleur, hôpital Robert- Debré, Paris).