Le Centre national des professions de santé (Cnps, qui regroupe vingt-huit organisations syndicales représentatives des professions de santé libérales) s’inquiète sérieusement du niveau des budgets qui seront attribués par le gouvernement aux soins de ville l’an prochain.
Pour ne pas être mis devant le fait accompli, le Cnps s’apprête à mettre en garde solennellement le ministre de la Santé quant au montant de l’Ondam « ville » (l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie) qui sera fixé dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (Plfss) pour 2007. Lors d’un récent conseil d’administration, les professions médicales et paramédicales libérales représentées au Cnps ont tiré les leçons des «rumeurs récurrentes» concernant un objectif draconien «intenable» pour les soins de ville (honoraires et médicament) qui exposerait ces professions à des mesures de redressement après les élections. «Le risque, c’est un taux directeur irréaliste pour la ville qui ne laisserait aucune marge de manoeuvre pour les négociations, bref une tromperie totale sur la marchandise», explique un membre du bureau du Cnps.
Objectif de cette mise en garde : peser sur les arbitrages budgétaires imminents entre les différents secteurs de soins (hôpital, cliniques, soins de ville...). «On ne peut plus accepter que seuls les professionnels de santé libéraux balayent devant leur porte alors que la poussière vient de l’hôpital...»,analyse le même responsable.
Et d’ajouter que, si le Cnps n’est pas entendu, «il entrera dans le débat politique».
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