L’avenant n° 19 à la convention, publié au « Journal officiel » du 21 janvier, suscite une très vive polémique entre les partisans de la convention et ses adversaires. Ce texte a reconduit pour un an «jusqu’au 31décembre 2007» l’application de la majoration forfaitaire transitoire clinicien (MPC) pour les consultations spécialisées au cabinet (CS et Cnpsy), en attendant la réforme des actes cliniques (en discussion depuis des mois). Surtout, l’avenant n° 19, signé par la Csmf, SML et Alliance, établit noir sur blanc la liste des 45 spécialités qui donnent droit à cette majoration de 2 euros (créée en 2003 pour remettre à flot quelques spécialités cliniques, puis généralisée en 2005). La médecine générale ne figure pas dans cette liste.
Depuis des semaines, MG-France ferraille contre cet avenant «de la honte» qui inclut «toutes les spécialités, sauf la médecine générale». Communiqués, publicité :le syndicat condamne carrément l’ «apartheid conventionnel» auquel est soumise la médecine générale. Lors de la dernière réunion de la commission nomenclature (caisses-médecins), MG-France et la FMF ont présenté sans succès une motion demandant de ne pas exclure la médecine générale des spécialités bénéficiant de la MPC de 2 euros. «Au moment de la reconnaissance universitaire de la spécialité de médecine générale, la rédaction de l’avenant19 est particulièrement scandaleuse car elle écarte délibérément les médecins généralistes, y compris les nouveaux qui seront diplômés en novembre 2007», accuse Claude Leicher (MG-France).
La Csmf contre-attaque et dénonce à son tour l’attitude «irresponsable» de MG-France aussi bien sur la forme («manipulation») que sur le fond. «Fallait-il refuser de reconduire en l’état ce dispositif [la MPC] et pénaliser les spécialités qui en bénéficient?», interroge la Csmf. Pour cette centrale, ne pas signer l’avenant de prorogation de la MPC «aurait été une honte». Surtout, la Csmf estime qu’« en se focalisant sur la MPC MG-France se trompe de combat, pire, tire une balle dans le pied de la spécialité de médecine générale», en oubliant la «question essentielle», à savoir la future réforme des consultations . La MPC, explique la Csmf, n’est qu’une «solution d’attente de la nouvelle grille tarifaire». Vouloir intégrer la médecine générale au régime de la MPC serait, toujours selon ce syndicat, «institutionnaliser une rustine financière» et finalement «enterrer la réforme des actes cliniques».
L’affaire pourrait ne pas en rester là ; MG-France, qui appelle déjà à coter CS sur les feuilles de soins papier, entend mobiliser les jeunes médecins sur la question de l’avenant 19.
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