Les Sros au jour le jour

L’Auvergne fait face à son vieillissement

Publié le 04/05/2006
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DANS LES NEUF territoires de santé de l’Auvergne, on vieillit plus vite qu’en France : plus du quart des Auvergnats ont plus de 60 ans, contre un cinquième des Français, et à l’opposé, un cinquième ont moins de vingt ans, contre un quart des Français. Sauf en Haute-Loire, la région est en déclin démographique [pendant la durée du Sros (schéma régional d’organisation sanitaire), la population du territoire de Montluçon, par exemple, va baisser de 3,8 %].

Contrairement à ce qui peut se produire ailleurs, ici, c’est plutôt aux évolutions de la population que se plie le Sros qu’à celles de la démographie médicale (relativement stable dans la région, avec toutefois une densité de médecins spécialistes plus faible qu’au niveau national).

Et la gériatrie est souvent au coeur des mouvements programmés. C’est ainsi que, dans le territoire d’Issoire-Brioude, le renforcement est prévu de l’organisation de la filière gériatrique entre l’hôpital d’Issoire, l’hôpital local de Brassac-les-Mines et l’hôpital et la clinique Saint-Dominique de Brioude, par transfert d’autorisation. Un peu plus au sud, dans le territoire d’Aurillac-Mauriac, sont projetées la reconversion de certains plateaux techniques (notamment celui de la clinique du Haut-Cantal, à Riom-ès-Montagnes) et l’intégration des hôpitaux locaux dans une filière de prise en charge des personnes âgées coordonnée avec les structures médico-sociales.

Là où elles font défaut ou représentent une offre insuffisante, le développement des structures d’HAD (hospitalisation à domicile) est inscrit dans le schéma : c’est le cas dans les territoires de Montluçon, du grand Clermont, de Thiers-Ambert, d’Issoire-Brioude et de Saint-Flour.

Le problème de la psychiatrie.

Tout en adaptant ses capacités d’accueil à sa population vieillissante, la région, c’est logique, restructure son court séjour et en particulier ses maternités. A Vichy, par exemple, l’activité d’obstétrique est regroupée sur le site de l’hôpital (la clinique La Pergola y transfère sa maternité).

L’hôpital d’Ambert devient centre périnatal de proximité, tout comme celui de Mauriac.

Enfin, l’accent est mis par ce Sros auvergnat sur la réorganisation de l’offre de soins en psychiatrie : dans ce domaine, les coopérations sont encouragées entre les hôpitaux de Montluçon et d’Ainay-le-Château, le transfert des capacités d’hospitalisation de l’hôpital de Moulins vers celui de Vichy doit être achevé ; à Clermont, le CHU et l’hôpital Sainte-Marie doivent travailler ensemble.

> K. P.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7954