* Brillant basketteur dont la carrière au sein de l’équipe nationale junior d’Israël est définitivement interrompue par une blessure au genou, Yaron Herman (1), originaire de Tel-Aviv où il est né en 1981, décide de se consacrer au piano à l’âge de 16 ans. Après des études à la célèbre Berklee School of Music de Boston, il décide, après une escale parisienne, de rentrer au pays. D’abord en solo, puis à la tête de son trio, le jeune virtuose se hisse rapidement parmi les musiciens prometteurs de la scène française à l’étranger. Son nouveau CD, « Follow the White Rabbit » (ACT/Harmonia Mundi), enregistré avec un nouveau trio magistral – Chris Tordini (contrebasse) et Tommy Crane (batterie) – rassemble les nouvelles sensibilités musicales de la génération actuelle, qui, outre des thèmes originaux et du folklore israélien, font appel à des morceaux de la sphère rock comme Nirvana ou Radiohead. Un cocktail étonnant d’énergie et de fraîcheur.
* Originaire de la région de Tel-Aviv, la pianiste Anat Fort s’est imposée au fil du temps comme une des personnalités en vue de la scène new-yorkaise, qu’elle fréquente depuis près de quinze ans. Influencée à ses débuts par Paul Bley, Keith Jarrett et Bill Evans, elle dirige depuis dix ans maintenant un trio très solide et homogène – Gary Wang (contrebasse, États-Unis) et Roland Schneider (batterie, Allemagne) –, qui vient d’enregistrer « And If » (ECM/Universal). Ce deuxième album pour le label allemand fait la part belle aux ballades et aux mélodies, toutes écrites par la leader, développées et travaillées avec charme et assurance par ce groupe où règne une forte complicité.
* Shauli Einav (2), né en 1982 dans une famille de musiciens, est un saxophoniste (ténor et soprano) émergent au sein du monde du jazz actuel, qui a fait toutes ses classes aux États-Unis. Élevé dans le style be-bop et post-bop, le jeune instrumentiste et compositeur, qui avoue un penchant pour des maîtres comme Dexter Gordon, Gank Mobley, John Coltrane et Sonny Rollins, aime aussi marier la culture jazz à ses racines israéliennes et orientales, comme le montre son dernier disque, « Opus One » (Plus Loin/Harmonia Mundi), qui propose, à la tête de son quintette de jazzmen très expérimentés, un voyage musical entre les rives de la Méditerranée et celles de l’Hudson, et fait aussi référence, avec émotion, à la tragédie humaine que connaît cette partie du globe.
*Comme Yaron Herman, Yonathan Avishaï a choisi de vivre en France, en Dordogne, où il a entamé voici quelques années une collaboration fructueuse avec le batteur Bertrand Noël. Pour son nouveau CD, « The Lost Boys » (Cristal Records/Harmonia Mundi), le leader a décidé d’adjoindre à son tandem le jeune et talentueux trompettiste Avishaï Cohen, frère de la pianiste Anat Cohen, déjà entendu aux côtés de Bobby Hutcherson ou Joshua Redman, pour créer une musique faite de dialogues et d’échanges particulièrement colorés.
(1) La Rochelle, les 1er et 2 décembre ; Saint-Brieuc, le 10 ; Paris - Sunside, du 13 au 16 ; Argenton-sur-Creuse, le 17.
(2) Paris, Duc des Lombards, les 18 et19 février.
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