Alimenté par des études contradictoires, le débat sur l’intérêt de l’autosurveillance glycémique (ASG) dans le diabète de type 2 (DT2) non insulino-traité fait rage depuis de nombreuses années. Une nouvelle méta-analyse tranche en faveur de l’ASG, avec un bénéfice global mais faible.
Ce travail portant sur six essais internationaux contrôlés et randomisés, a poolé les données individuelles issues de 2 552 diabétiques de type 2 non insulinés pratiquant l’ASG versus le suivi traditionnel. « À terme, la réduction de l’HbA1c est certes faible mais significative, de -0,25% chez les patients utilisant l’ASG, souligne l’un des co-auteurs, le Pr Bruno Guerci (Nancy) ». Aucun facteur prédictif de succès de l’ASG n’apparaît néanmoins, malgré l’importance de la cohorte. La baisse d’HbA1c est constante quel que soit l’âge, le sexe, l’HbA1c à l’inclusion et la durée du diabète. « Ces résultats confirment un bénéfice global de l’ASG quelles que soient les populations étudiées ». En revanche, aucun effet significatif sur les paramètres cardiovasculaires n’a pu être mis en évidence ni sur les hypoglycémies. « En dépit d’un bénéfice de l’ASG, poursuit le Pr Guerci, cela n’amène pas à considérer son utilisation large en routine car nous ne pouvons démontrer un effet plus marqué chez le patient avec un déséquilibre glycémique ».
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