« L'EXPOSITION à des expansions importantes du nombre des employés devrait être prise en considération dans les futures études, les mises en place de politique d'entreprise et les pratiques de médecine du travail », suggèrent des auteurs suédois et britanniques.
Ils ont mené leur recherche sur les données du « Swedish work environment survey », sur 24 036 participants entre 1989 et 1999. Cette décennie a débuté par une récession économique, assortie de réductions importantes des personnels, et s'est achevée par une amélioration, avec diminution du taux de chômage. Les congés maladie de plus de 90 jours et les hospitalisations ont été pris en compte.
Regroupements ou fusions.
Ils trouvent une confirmation des observations antérieures, à savoir que la réduction de l'emploi est associée à des risques de santé. Mais aussi, l'exposition répétée à une expansion rapide du nombre des employés, par suite de regroupements ou de fusions (généralement associés à la centralisation des fonctions, une spécialisation de l'emploi, et une diminution des emplois non qualifiés) « est prédictive de la survenue d'absences prolongées et d'hospitalisations ».
Ainsi, la répétition des expansions importantes (≥ 18 % par année) est corrélée à un risque relatif de congé maladie prolongé accru de 1,07 et d'admission à l'hôpital de 1,09 (p = 0,013 et 0,017).
A l'inverse, une expansion modérée de personnel (de 8 à 18 % par année) est associée à une réduction du risque relatif d'absentéisme pour maladie.
Une compression modérée du personnel (≥ 8 %) est prédictive d'un risque augmenté de congé maladie (1,07, p = 0,003) tout comme celui des hospitalisations.
Hugo Westlund et coll. « Lancet », vol. 363, 10 avril 2004, pp. 1193-1197.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature