C'est une étude originale que rapporte durant le congrès le Pr B. Bannwarth de Bordeaux. En effet, son objectif n'était pas de démontrer une efficacité antalgique ou anti-inflammatoire pure, mais de montrer la capacité de l'efficacité de l'adénosine triphosphate (ATP) à faciliter la prise en charge des lombalgiques à la phase subaiguë où le passage à la chronicité est le risque le plus redouté. Dans cet essai randomisé contre placebo, environ 160 patients lombalgiques vus en médecine générale ont été inclus. Tous ont reçu une information standardisée sur leur pathologie, des recommandations sur les règles d'hygiène lombaire et une prescription d'antalgiques (association paracétamol-dextropropoxyphène) ; en plus de cela, la moitié a reçu une forme orale d'ATP et l'autre moitié, un placebo. Au terme des quatre-vingt-dix jours de suivi, le groupe ATP était significativement amélioré par rapport au groupe placebo sur plusieurs points : un score d'incapacité fonctionnelle EIFEL plus favorable à J7, une moindre consommation d'antalgiques et une meilleure appréciation globale, tant du patient que du médecin à J30 comme à J90.
Cette étude est en faveur d'un effet adjuvant de l'ATP oral, qui semble agir en synergie avec les autres mesures de prise en charge globale des patients lombalgiques.
Bannwarth B. et coll.
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