EN MATIÈRE d'art lyrique, la mode est aux ténors latins. Pavarotti, Domingo, Carreras ont été les idoles mondiales de la fin du XXe siècle, allant jusqu'à remplir les stades d'un public nouveau à cet art si populaire. Depuis, chaque saison nous amène un nouveau postulant, de préférence d'Amérique du Sud, à la gloire souvent éphémère. Dernier en titre, le Mexicain (comme Domingo) Rolando Villazón pourrait faire plus d'usage que ses prédécesseurs.
On l'a entendu l'été dernier au Festival de Glyndebourne, étonnant de présence vocale dans Rodolphe de « la Bohème » de Puccini (« le Quotidien du Médecin » du 30 juin 2003). Orange et Londres ont suivi, puis, cette saison, deux rôles à l'Opéra de Paris, l'un affiché - Alfredo de « la Traviata » -, l'autre au pied levé - Des Grieux dans « Manon » -, en alternance, avec Roberto Alagna.
Pour l'entendre, désormais, il faudra voyager plus loin. Dès juin, où il chantera l'infant Don Carlos à l'Opéra d'Amsterdam.
En attendant, un premier récital d'airs d'opéras italiens vient de sortir chez Virgin Classics. De Cilea à Donizetti, de Verdi à Mascagni, tout y est séduisant, malgré le handicap d'un orchestre un peu brouillon. Un timbre charmeur, un perfectionnisme devenu inhabituel et surtout, qualité devenue introuvable, un chant tout en souplesse, jamais forcé. Un autre récital, d'opéras français, le suivra bientôt. A découvrir sans tarder.
1 CD Virgin Classics. DDD. Enregistrement 2003. Durée : 61 minutes.
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