Acteur de la santé, l'assurance-maladie, par le biais de ses 200 organismes que sont les caisses primaires et régionales, les services médicaux et les unions régionales, met en œuvre, partout sur le territoire, les politiques sanitaires définies au niveau national.
Pour cet automne, quelque 200 actions environ sont en cours, sous forme de campagnes d'information ou de prévention, d'ateliers, d'aide aux démarches administratives, de diffusion de bonnes pratiques médicales, de développement de bilans de santé ou encore d'accès à une meilleure prise en charge médicale. Des initiatives d'autant plus efficaces qu'elles sont le plus souvent menées conjointement avec les professionnels de santé, des associations et les assurés eux-mêmes.
C'est dans cet esprit que le programme de sevrage tabagique a vu le jour à Mulhouse, autour de l'idée « La santé se construit autant qu'elle se soigne ». La caisse du Haut-Rhin propose à 100 fumeurs un soutien pour décrocher, tandis que des consultations diététiques sont offertes à d'anciens amateurs de nicotine. A Laval, en Mayenne, on apprend à mieux soigner la diarrhée du nourrisson, grâce au recours aux solutés de réhydratation par voie orale (remboursés à 100 %), avec le concours des médecins, des pharmaciens et de l'hôpital. A Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, les jeunes enfants ont droit à des bilans pédiatrique, ORL, ophtalmologique et bucco-dentaire, et à des examens de laboratoire gratuits.
L'objectif est d'améliorer l'accès au dépistage de certaines pathologies chez les 12-27 mois et les 3-5 ans.
Dans le Territoire de Belfort et à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), on chasse la carie, ici, en camion stomatologique, là, au cinéma pour les 15-18 ans.
En région Centre et à Orléans, en particulier, les praticiens libéraux et les médecins-conseils s'occupent de l'asthme « en impliquant les patients (concernés) dans la prise en charge active de leur affection ». A Albi (Tarn), Besançon (Doubs) et Sélestat (Bas-Rhin), on s'arme contre le dépistage précoce des cancers féminins, tout spécialement chez les plus de 50 ans en situation de précarité.
A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), on s'emploie à vaincre « le déni de l'alcoolisme dans les entreprises ». A Auch (Gers), Nîmes (Gard), Troyes (Aube), Vannes (Morbihan), Carcassonne (Aude), Lens (Nord) et en Rhône-Alpes les pertes d'équilibre chez les personnes âgées, qui coûtent la vie à 9 000 femmes et hommes chaque année, mobilisent de multiples intervenants. A La Rochelle (Charente-Maritime), la CPAM coordonne les soins en réseau pour les personnes en fin de vie où qu'elles soient, à domicile ou en établissement non médicalisé.
Enfin, à Niort (Deux-Sèvres), grâce à des accords passés avec la régie départementale d'électricité, les hôpitaux et la médecine du travail, la caisse apprend tout changement de situation des assurés, tel que déménagement, naissance, décès, ce qui permet de réduire les formalités et les délais de traitement, tandis que, à Creil (Oise), Chambéry (Savoie) et Montbéliard (Doubs), des « référents santé » sont mis à la disposition des exclus, des anciens et des handicapés.
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