C’est une enquête très sévère sur AIDES que publie ce mardi « le Parisien » en s’appuyant sur une étude confidentielle du cabinet-conseil Sécafi ainsi que sur les déclarations d’un ancien salarié licencié et en s’étonnant que le récent rapport de la Cour des comptes n’ait pas été rendu public. Selon ses procureurs, l’association de lutte contre le sida ne consacre que 60 % de son budget aux missions sociales, augmente plus souvent ses directeurs que ses salariés et néglige parfois les appels d’offres.
Le président d’honneur de l’association, Christian Saout, aujourd’hui président du CISS (Collectif interassociatif sur la santé), est particulièrement mis en cause. Celui qui a suscité la colère des médecins libéraux, en février dernier, par des propos « offensants » au sujet de la dotation financière pour leur équipement électronique, est accusé d’avoir bénéficié jusqu’en 2010 d’un logement de fonction (un studio à Pantin) alors qu’il n’est plus président depuis 2007, d’être encore rémunéré par l’association, qui continue à reverser au Conseil d’État son salaire de magistrat administratif. Christian Saout répond notamment au journal qu’il n’occupe plus le studio et que sa mise en disponibilité du Conseil d’État, justifiée par les missions qui lui étaient confiées, cessera en septembre.
À AIDES, présidé aujourd’hui par Bruno Spire, on se déclare « choqués et abasourdis » par cette enquête, « coup très dur porté à nos militants et à la lutte contre le sida toute entière ». « Profondément indignée et meurtrie par ces allégations détournées, voire mensongères, AIDES étudie toutes les voies possibles, y compris les voies juridiques, qui lui permettront de contester point par point les éléments de cette prétendue enquête. »
Créée en 1984, reconnue d’utilité publique en 1990, AIDES compte quelque 450 salariés. Son budget 2009 était de 37 millions.
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