L'Assemblée nationale a adopté mercredi après-midi, par 288 voix contre 185, le budget 2012 de la Sécu. Sans surprise, l'UMP a voté pour. Le Nouveau Centre, bien qu'appartenant à la majorité, s'est pour la première fois abstenu. Et les partis de gauche ont voté contre, jugeant "insincère" ce texte
La partie de bras de fer entre la gauche et la droite devrait rebondir de plus belle à partir de lundi au Sénat. "Indigent, irresponsable et irréaliste", c’est en effet en ces termes que la commission des affaires sociales de la Chambre haute du Parlement français a qualifié mercredi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2012. Les sénateurs, désormais en majorité de gauche, ont rejeté en commission une grande partie des mesures défendues par le projet de loi qui prévoyait de ramener le déficit de la Sécurité sociale à 13,9 milliards d’euros l’année prochaine. Une promesse à laquelle les sénateurs socialistes ne croient pas. Ils ont par ailleurs adopté une série d’amendements qui permettraient de réduire le déficit du régime général de 3 milliards d’euros. Parmi ces mesures : la "suppression des exonérations de charges sur les heures supplémentaires", "une traque systématique des niches sociales bénéficiant notamment aux revenus du capital ou rattachées aux plus hauts salaires" ainsi qu'une "révision des allègements généraux de charges sociales". Ils proposent également de "supprimer des dispositifs qui pénalisent les patients", comme le doublement de la taxe sur les complémentaires santé, le rabotage des indemnités journalières pour arrêt-maladie et la franchise sur les médicaments.
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