20 % des thromboses veineuses idiopathiques vont récidiver dans les deux ans suivant l’arrêt des anticoagulants. D’un autre côté, la poursuite du traitement anticoagulant n’est pas simple et s’accompagne d’un risque hémorragique non négligeable. L’étude WARFASA parue dans le New England Journal of Medicine du 24 mai montre que l’aspirine pourrait être la solution. Elle a un bon effet préventif sur la récidive de thrombose veineuse lorsqu’elle est administrée à la suite de six à dix huit mois de traitement anticoagulant d’entretien. Après l’arrêt des AVK, les patients sous aspirine (100 mg par jour) avait un risque de récidive réduit de 40 % par rapport à ceux sous placebo.
Jusqu’à présent, l’aspirine était réputée inefficace dans la pathologie thrombotique veineuse. Mais une méta-analyse faite par l’Antiplatelet Trialists’ Collaboration a déjà montré que l’aspirine pouvait réduire de 20 % l’incidence des thromboses veineuses profonde et de 69 % la fréquence de l’embolie pulmonaire chez les patients à haut risque. Le profil de tolérance en particulier hémorragique était considéré comme acceptable sans majoration des saignements graves.
Pour expliquer l’effet de l’aspirine sur la thrombose veineuse, les auteurs indiquent que « l’efficacité de l’aspirine en prévention primaire ou secondaire de la maladie veineuse thrombo-embolique est biologiquement plausible à cause de la participation des plaquettes dans la formation des thrombi veineux et l’augmentation des taux des marqueurs d’activation des plaquettes et de l’endothelium chez les patients.»
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