ANTIQUITES
PAR FRANÇOISE DEFLASSIEUX
Le challenge ne fait pas peur à maître Francis Briest, leader en ce domaine dans la capitale, qui vient de s'associer à ArtCurial, avec l'appui du groupe Dassault, pour faire de l'hôtel du Rond-Point le pôle parisien du marché de l'art contemporain, avec la perspective d'y organiser les plus belles ventes du genre et d'y faire venir - pourquoi pas - les uvres phares comme celles qui s'adjugent à millions de dollars à Londres et à New-York.
On se contente, pour cette première prestation, d'une estimation globale de 6 à 8 millons d'euros pour l'ensemble des quatre vacations, dont un petit million pour le seul « Homme au chapeau » de Picasso, peint en 1965. Détail vestimentaire dont le commentaire souligne la rareté dans l'uvre du Catalan.
Le premier soir est consacré aux « modernes », c'est-à-dire aux artistes de la première moitié du XXe siècle, où, à part le Picasso, les surréalistes se taillent la meilleure part. « Le Lit bleu », d'Yves Tanguy, est attendu à 550 000/650 000 euros, et un grand nu de Dali peint en 1973 sur l'anatomie d'Amanda Lear devrait atteindre 230 000/300 000 euros. On remarque aussi une petite sculpture de pierre de Rodin, « la Toilette de Vénus » (48 cm de haut), vers 1895, dont un des mérites essentiels est d'être une pièce unique, contrairement aux innombrables bronzes plus ou moins originaux qui se baladent de par le monde. Compter pour l'acquérir entre 200 000 et 250 000 euros.
La soirée du lendemain réunit sous le label d'art contemporain des artistes de la seconde moitié du XXe siècle, morts ou vivants. Le haut du panier est monopolisé par Andy Warhol. Mao, dont la sérigraphie verte figure sur la couverture, est, avec l'estimation de 200 000/250 000 euros, largement devancé par « Dollars Sign » (un grand $ rose sur fond bleu, évalué 250 000/280 000 euros et par l[212]ensemble de « 12 Children Paintings » réalisés en 1983 à la demande de sa galerie zurichoise, et crédité de 260 000/300 000 euros. Miguel Barcelo, lui, est encore bien vivant à 44 ans, et son autoportrait de 1995 en bleu de travail est estimé 150 000/200 000 euros.
Un mince catalogue se glisse entre ces deux nocturnes de prestige, il s'agit de la collection de madame Y. autour du ballet et du music-hall. Les gouaches aux couleurs somptueuses expriment tout le raffinement des années trente. Erté est le mieux coté (entre 600 et 6 000 euros), mais Zamora, Zinoviev, Brunelleschi, ses contemporains travaillent dans le même style et dans la même palette, dans une fourchette de prix de 300 à 900 euros.
Lundi 17, mardi 18, mercredi 19, hôtel Dassault, 7, Rond-Point des Champs-Elysées, 75008 Paris, ArtCurial Briest.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature