ARTS
C'est un charmant musée niché dans les vieilles rues de Brunoy, qui eut son château avec ses jardins en pente douce aux bords de l'Yerre, et conserve quelque chose du charme de la province. Héro et Léandre (musée municipal, 16, rue de Réveillon, à Brunoy, jusqu'au 6 janvier 2002), raconte l'histoire de Charles Léandre (1862-1934) et de Maurice Eliot (1862-1945) du temps de leur jeunesse dans les ateliers de Montmartre. Un passage chez le « pompier » Cabanel les prépare à une carrière de peintre qui bifurque sur les facéties du Chat Noir, le célèbre cabaret montmartrois, et augurant d'une carrière de caricaturiste, pour Léandre, alors que Maurice Eliot s'attache surtout aux paysages de la vallée de l'Yerre et fait une belle carrière de portraitiste mondain. Ils illustrent bien cet état du monde de l'art à cette charnière de deux siècles où s'effondrent des valeurs picturales qu'ils respectent et pratiquent. Une survivance d'un état de peintre de la vieille école, mais sachant vivre leur temps. L'aventure de la peinture, pourtant, se poursuivra sans eux.
Châtillon a sa maison des Arts (11, rue de Bagneux). On y pratique une politique culturelle basée sur l'échange, illustrée ici sous le titre Actualité barcelonaise, par la présentation de dix peintres et sculpteurs de la capitale catalane (jusqu'au 28 octobre). Un choix témoignant de la diversité des options qui s'inscrivent dans la filière des grands exemples de l'art contemporain, comme Mir[151] ou Tàpies. L'art dans la fraîcheur de ses premiers pas.
La fondation Coubertin à Saint-Rémy-lès-Chevreuse reste un agréable but de promenade pour un week-end culturel. Parmi des uvres contemporaines placées à demeure dans les allées du parc, l'uvre de Jean Cardot est révélée (jusqu'au 11 novembre) alors même que l'artiste vient de réaliser des uvres monumentales pour la rue comme les effigies de Winston Churchill et Charles de Gaulle placées aux abords du Grand et du Petit Palais à Paris. Une uvre de facture classique quoique revue et corrigée par la modernité.
Orléans, à une heure de Paris, s'impose progressivement comme une étape culturelle et artistique incontournable. Outre l'activité intense du musée des Beaux-Arts (l'un des plus riches de France), ce sont des manifestations implantées dans les endroits les plus divers, comme l'hôtel du Département (15, rue Eugène-Vignat). On y propose en ce moment-même (et jusqu'au 28 octobre) le
2e Salon départemental d'art contemporain. Un choix éclectique privilégiant les artistes résidant dans la région d'Orléans, mais dont certains ont un statut d'artiste de réputation internationale comme J. F. Koenig. On peut aussi y découvrir les recherches qui ne manquent pas d'intérêt de Jean Anguera ou Benoît Duley.
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