Alors que la majorité des animaux se reproduisent jusqu'à leur mort, les femmes vivent des années après avoir perdu leur capacité à faire des enfants. Comment l'expliquer ?
Des chercheurs finnois ont étudié des données démographiques canadiennes et finnoises, ce qui leur a permis de découvrir que les femmes qui vivent le plus longtemps après la ménopause sont celles qui ont le plus grand nombre de petits-enfants. Ainsi, même si ces femmes ne peuvent plus avoir d'enfants, elles n'ont pas pour autant perdu leur capacité à transmettre leurs gènes aux générations futures : elles continuent à le faire par procuration. Elles assurent la reproduction de l'espèce en favorisant celle de leurs propres enfants.
Du point de vue des biologistes des populations, si les grand-mères s'occupent de leurs petits-enfants, c'est pour assurer la pérennité de leur patrimoine génétique. Elles permettent ainsi à leurs propres enfants d'avoir une plus grande descendance.
Hypothèse renforcée par une autre observation des chercheurs : les grand-mères décèdent souvent au moment où elles ne peuvent plus favoriser la reproduction de leur propre progéniture, celle-ci ayant à son tour dépassé l'âge d'avoir des enfants.
Lahdenpera et coll., « Nature », vol. 178, pp. 178-181.
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