Rien. Presque rien. Les murs rouges et ocre des Bouffes du Nord. Un tapis, une table, trois chaises sous des housses que les interprètes eux-mêmes enlèveront. Un dispositif minimal signé Chloé Obolensky qui a également choisi les costumes, sobres et simples. D'aujourd'hui. Ajoutez simplement quelques lumières de Philippe Vialatte et un peu de son, des sons étranges... des lointaines stridences.
Marie-Hélène Estienne, assistante de Peter Brook, a su, dès qu'elle a lu le montage établi par l'Américaine Carol Rocamora, qu'il y avait là l'idéal terrain de jeu des grands enfants immenses et merveilleux que sont les acteurs dans la splendeur de l'âge et de l'art. Elle a adapté le texte, Peter Brook y a apporté sa touche et signe la mise en scène.
C'est grave et musical et drôle et touchant et léger et dense. C'est merveilleux. Une célébration extrêmement délicate de Tchekhov par un Michel Piccoli au sommet absolu de son art. Il est exceptionnel et d'une humeur enjouée. Il ne pèse jamais, ne s'appesantit jamais, même si le propos n'est pas toujours gai qui nous livre la mort, les derniers mots de l'écrivain. A ses côtés, Natasha Parry, comédienne discrète, est émouvante, très juste. C'est beau et simple comme le très grand théâtre.
Théâtre des Bouffes du Nord, à 20 h 30 du mardi au samedi et en matinée le dimanche à 15 h 30. Durée : 1 h 30 sans entracte. (0146.07.34.50). Jusqu'au 28 décembre.
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