A CHACUN SON STYLE. Chez Peugeot, on cultive volontiers l'agressivité depuis le lancement de la 207. Chez Citroën, on joue au contraire sur le registre du bon chic bon genre. Question de culture ? Sans doute. Mais cette différenciation prononcée des produits au sein du groupe PSA tient surtout à une volonté de ne pas créer des « doublons » comme ce fut le cas jadis avec la 106 et la Saxo. Concrètement, cette philosophie donne naissance à deux produits physiquement à l'opposé. Le 4007 arbore en effet un faciès de requin plutôt méchant alors que le C-Crosser fait figure de gentil dauphin.
Longtemps hostile à l'idée de pénétrer le monde du SUV, PSA a donc fini par céder à l'appel des sirènes du 4x4, via un partenariat avec Mitsubishi, expert en matière de transmission intégrale.
Ce n'est pas la première fois que PSA lie son destin à un autre constructeur. Ce qui permet aux duettistes hexagonaux de réduire les coûts et de raccourcir les délais de conception. 4007 et C-Crosser ont ainsi poussé en vingt-quatre mois. Si l'on en juge par le résultat, la recette conserve toute sa saveur.
La preuve en est administrée avec les trains roulants qui assurent un guidage parfait sur la route et un confort maximal. Avec ses pneus Bridgestone, le 4007 est peut-être légèrement plus rude en suspension que le C-Crosser équipé de Michelin. Mais, globalement, le bilan est vraiment positif.
Il l'est également pour ce qui concerne le freinage, la boîte d'origine japonaise (Aisin) d'une précision et d'une douceur stupéfiantes.
En dépit du travail accompli pour rafraîchir l'habitacle, la finition n'est pas tout à fait au niveau. Notamment les sièges, peu enveloppants et trop étroits.
Compte tenu des volumes de vente annoncés (40 000 exemplaires par an pour les deux), PSA ne s'est pas encombré d'une boîte automatique et d'une version essence. Ce sera donc un Diesel ou rien. En l'occurrence le 2.2 l de la C5 et de la C6, turbo à géométrie variable, dont la puissance a été ramenée à 160 chevaux. Sobre et coupleux, il supporte allègrement la masse de la bête (1 747 kg).
A ces qualités routières, le 4007 et le C-Crosser ajoutent quelques astuces qui raviront les utilisateurs. Comme le hayon ouvrable séparément, le système électrique de repliement de la banquette et le seuil de chargement, type C2, capable de supporter un poids de 200 kg.
En outre, les sièges arrière supplémentaires sont escamotables dans le plancher, rigoureusement plat une fois enfouis lesdits sièges.
De la belle ouvrage qui se paie malheureusement au prix fort !
Le 4007 et le C-Crosser en bref
– Longueur : 4,646 m.
– Largeur : 1,806 m.
– Hauteur : 1,713 m (avec barres de toit).
– Empattement : 2,670 m.
– Nombre de places : 5 + 2.
– Contenance réservoir : 60 l.
– Volume du coffre : de 184 à 1 686 dm3.
– Pneumatiques : 215/70 R16 ou 225/55 R18.
– Boîte de vitesses : manuelle six rapports.
– Motorisation, performances, consommation moyenne :
• 2.2 l HDi 4 cylindres, 160 ch (10) à 4 000 tr/min, couple : 380 Nm à 2 000 tr/min, 200 km/h, 7,2 l.
PRIX
– C-Crosser HDi FAP pack : 34 250 euros, FAP Exclusive : 37 550 euros,
– 4007 Premium : 34 600 euros, Féline : 37 900 euros.
Les PLUS : Moteur-boîte, confort-habitabilité, modularité.
Les MOINS : Quelques détails de finition à revoir, pas de boîte autoséquentielle, prix élevés.
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