L'EFFICACITE et la supériorité d'un traitement antihypertenseur fondé sur le losartan (Cozaar, des laboratoires MSD) ont été démontrées dans l'étude Life, un des plus vastes essais cliniques conduits à ce jour. Chez des patients hypertendus avec HVG (hypertrophie ventriculaire gauche), le losartan, antagoniste des récepteurs AT-1 de l'angiotensine II a montré sa supériorité sur un bêtabloquant de référence (aténolol), en réduisant de façon significative le risque combiné de morbidité et mortalité cardio-vasculaires. Par rapport à ce bêtabloquant de référence, Cozaar a réduit le risque relatif combiné (décès cardio-vasculaires, infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral, AVC) de 13 % et le risque relatif d'AVC de 25 %. Ces chiffres sont obtenus alors que le niveau de la pression artérielle des deux groupes de patients comparés est égal. C'est donc à « un effet propre du losartan » que l'on peut attribuer de tels résultats, à un effet tissulaire spécifique.
Réduction du risque d'AVC.
Ce résultat, s'il était mis en pratique (remplacement de l'aténolol par Cozaar chez les patients ayant les mêmes caractéristiques que les patients inclus dans l'étude Life) « permettrait, souligne le Pr Dahlöf, investigateur de l'étude, d'éviter un premier AVC chez 125 000 patients hypertendus dans l'Union européenne sur une période de cinq ans et demi ». Cela se traduirait en France par 18 430 AVC évités sur cinq ans, une avancée considérable quand on sait que l'AVC est la première cause de handicap, 60 000 personnes survivant à un AVC restent handicapées.
Dans l'étude Life, il faut souligner qu'un patient sur deux recevait Cozaar à la dose de 100 mg, soit seul, soit associé à un autre antihypertenseur, y compris l'hydrochlorothiazide. Ce constat est un des éléments qui a entraîné la genèse de la nouvelle présentation, Cozaar 100, aujourd'hui à la disposition des médecins.
Protection rénale.
Dans l'étude Renaal, menée chez des patients hypertendus diabétiques ayant une insuffisance rénale avec protéinurie, un traitement avec Cozaar a montré une protection rénale significative. Le risque de mise sous dialyse ou de transplantation rénale est réduit significativement (réduction du risque relatif de 25 % par rapport au placebo). Dans cette étude, on relève que 71 % des patients recevaient Cozaar à la dose de 100 mg/jour ; autre élément favorable à la mise à disposition du nouveau conditionnement Cozaar 100. On constate que la réduction de la protéinurie est évaluée à 35 % par rapport au placebo chez les patients sous Cozaar 100. On remarque également que sur les chiffres tensionnels, leur abaissement est pratiquement identique chez les patients sous losartan 50 mg/jour que sous losartan 100 mg/jour. En revanche, sous Cozaar 100, la réduction de la protéinurie a doublé. « Cette réduction améliore considérablement le pronostic, les complications cardio-vasculaires, rénales et cardiaques » précise le Pr Thierry Hannedouche.
« L'efficacité de Cozaar est, souligne le Pr Christian Thuillez, liée à son action antihypertensive, entraînant une baisse des chiffres tensionnels, mais en plus au blocage du système angiotensine tissulaire, qui entraîne un effet bénéfique sur les organes cibles. Lors de l'augmentation des doses, l'effet bénéfique tissulaire est fortement majoré. »
Cozaar 100 est indiqué dans l'hypertension essentielle et a une indication spécifique dans la réduction de la morbidité et de la mortalité cardio-vasculaires chez les patients hypertendus ayant une hypertrophie ventriculaire gauche (le plus souvent en association à un diurétique thiazidique). Il est aussi indiqué pour le traitement de l'insuffisance rénale chez les patients diabétiques de type 2, hypertendus, avec protéinurie > 0,50 g/j, en association avec d'autres traitements antihypertenseurs.
Conférence de presse des Laboratoires Merck Sharp & Dohme-Chibret animée par les Prs Christian Thuillez (CHU Rouen) et Thierry Hannedouche (CHU Strasbourg).
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