ÉTANT DONNÉ les limites de désinfection chimique des sondes d'échographie qui est actuellement rarement appliquée entre deux patients, l'absence de garantie de la sécurité pour le patient pose problème. L'Antigermix, l'innovation technologique française basée sur les rayonnements UV-C, offre une alternative permettant une désinfection rapide et efficace à 100 % des sondes, sans avoir besoin de les déconnecter et avec une traçabilité automatique de la preuve de la désinfection. C'est le premier système qui s'intègre dans la pratique en échographie sans bouleverser les habitudes de travail, tout en étant une solution parfaitement écologique.
Des recommandations.
En France, 10 millions d'actes d'échographies sont réalisés chaque année, et pour 87 % des hygiénistes, les protocoles recommandés de désinfection des sondes d'échographie externes, endovaginales (ETV) et endorectales (ETR) ne sont pas appliqués systématiquement entre deux patients. Les sondes étant coûteuses et thermosensibles, il fallait jusqu'à maintenant recourir au trempage chimique dont les contraintes sont multiples : manipulation difficile, toxicité, temps de désinfection de 30 minutes en moyenne (temps d'immobilisation encore plus long et disproportionné par rapport à la durée de l'examen), durée de vie des sondes menacée. Rappelons que selon les recommandations, en cas de contact avec muqueuse ou peau lésées superficiellement, les sondes ETV et ETR doivent subir une désinfection de niveau intermédiaire (DNI), malgré l'utilisation d'une protection à usage unique (gaine ou préservatif). Or, le plus couramment, la sonde est simplement essuyée avec une lingette désinfectante (une désinfection de bas niveau). Autrement dit, les sondes d'échographie mal désinfectées peuvent devenir un vecteur d'infection nosocomiale : après le retrait de la gaine, quand la sonde est contaminée, le patient suivant est exposé au risque infectieux, soit parce que la nouvelle gaine de protection est perforée, soit parce que les germes pathogènes ont été remis à la surface de la nouvelle gaine lors de la manipulation d'instruments.
Une technique basée sur les rayonnements UV-C.
Comme le montrent des enquêtes, la pratique d'une seule désinfection chimique par jour des sondes d'échographie vaginales et rectales concerne un site de gynécologie sur cinq. Citons aussi l'étude du Dr G. Kac (Paris), portant sur plus de 400 actes d'échographie transvaginale et transrectale à l'hôpital et dans les cabinets libéraux, selon laquelle les sondes sont contaminées dans 2 % de cas par les bactéries pathogènes ( Acinetobacter, entérobactéries, staphylocoque dorée, Pseudomonas).
Le respect des normes en pratiquant la désinfection des sondes d'échographie entre chaque patient est désormais facile grâce au système Antigermix, qui a été conçu par les scientifiques français sous l'égide de Germitec. Il vient d'être lancé à l'occasion des Journées françaises de la radiologie où il a suscité un grand engouement ; par ailleurs, le premier site officiellement équipé est l'institut de radiologie de Paris. Basés sur les rayonnements UV-C, ces automates de désinfection permettent d'achever une DNI en cinq minutes et également une désinfection de niveau haut (DNH) en dix minutes. Son coût est de 2,4 euros TTC/désinfection ; son atout écologique : il ne génère aucun effluent chimique.
Conférence de presse organisée par la société Germitec à l'occasion des Journées françaises de radiologie.
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