L'APS : l'oubli de Douste, selon la Fnim

Publié le 26/05/2004

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LA Fnim (Fédération nationale interprofessionnelle des Mutuelles) s'inquiète « d'un possible report sine die de l'aide à l'acquisition d'une couverture complémentaire santé, naguère promise par le Premier ministre et le président de la République ». Pour la Fnim, « l'aide à l'acquisition d'une couverture complémentaire est la grande absente de la panoplie des mesures annoncées par Philippe Douste-Blazy, lequel a toutefois admis à la télévision qu'il faudrait la mettre en place un jour. Etendre à de nouveaux publics, rendre plus homogènes, plus équitables et plus efficaces les différents mécanismes d'aide existants, reste une urgente nécessité ».
Dans un courrier qu'elle avait adressé au précédent ministre de la Santé, Jean-François Mattei, la Fnim estimait déjà que « l'APS (allocation personnalisée santé), qui constitueune aide directe à l'acquisition d'une garantie complémentaire santé, et qui est dégressive selon le revenu », permettrait d'en finir avec « la CMU complémentaire, (qui) a créé une concurrence malsaine et inégale, dans la gestion de cette couverture, entre les caisses d'assurance-maladie et les organismes complémentaires ». Selon la Fnim, instaurer l'APS est d'autant plus urgent que la prochaine réforme de l'assurance-maladie comportera « très certainement » des transferts de charge du régime de base vers les assurances complémentaires.
Pour appuyer sa proposition, la Fnim vient de rendre publique une étude réalisée à sa demande par le Credes et dont la conclusion est que l'allocation personnalisée santé apporte « un gain appréciable d'équité, le pourcentage de personnes devant consacrer plus de 5 % de leur revenu disponible à l'acquisition du contrat de couverture maladie universelle complémentaire étant nettement plus faible que dans la formule actuellement en vigueur. Ce gain est cependant payé par une diminution sensible du taux de remboursement des personnes dont le revenu se situe exactement au seuil d'éligibilité de la CMU ».