MISE AU POINT récemment, la technologie Tim qui commence à équiper les systèmes 1,5 T (90 % du marché actuel) équipera tous les 3 T. Cette nouvelle technologie, qui existe sur tous les systèmes « TRIO » permet de réduire le temps d'examen.
Jusqu'à présent, les systèmes d'IRM standard ne pouvaient gérer simultanément que 16 éléments d'antennes au maximum, ce qui limitait l'examen à des zones spécifiques et ne permettait pas de réaliser d'acquisitions de qualité du corps entier. Un examen complet nécessitait donc l'utilisation d'un grand nombre d'antennes différentes et des repositionnements fréquents du patient en cours d'examen.
Grâce à la technologie Tim (Total imaging matrix, technologie matricielle), Siemens met un terme à ces procédures contraignantes. Pour la première fois, les médecins peuvent réaliser une acquisition réelle du corps entier dans le cadre d'un examen unique sur des patients pouvant mesurer jusqu'à 205 cm. Soit un réel gain de confort pour le patient et de temps pour les médecins.
Tim se caractérise principalement par son concept d'antenne révolutionnaire qui permet de combiner 76 éléments d'antennes et jusqu'à 32 canaux. Cette performance accroît considérablement la vitesse d'acquisition et la qualité de l'image.
Nouvelles perspectives en matière de cancers.
Ainsi, Tim offre de nouvelles perspectives, notamment en matière de cancers, puisqu'au lieu d'obtenir plusieurs images partielles de qualité moyenne, les médecins peuvent bénéficier d'une définition précise de l'ensemble du corps. Cette nouvelle technologie facilite l'analyse des tumeurs et des métastases.
Ces avantages se retrouvent également dans l'examen des vaisseaux ou du système nerveux. Elle permet également la mise en œuvre des techniques d'acquisition parallèles, baptisées « iPAT », qui améliorent encore la vitesse et la résolution des images. « iPAT » s'avère efficace pour l'examen des organes en mouvement, tels que le cœur ou l'abdomen. Tim ouvre également la voie à l'acquisition parallèle sur le cœur entier dans tous les axes de l'espace. Les antennes de surface développées avec la technologie Tim sont une des premières solutions pour utiliser les « très hauts champs », car elle permet de diviser significativement les taux de radiofréquence.
Emergente en France, la demande d'IRM à hauts champs existe déjà ailleurs. Cette évolution est guidée par le besoin d'une augmentation de la qualité diagnostique.
Neurologie, cardiologie.
L'imagerie à hauts champs est développée actuellement en neurologie, en cardiologie et pour l'examen des cartilages et des articulations. En neurologie, elle permet de développer l'imagerie fonctionnelle, en particulier pour les maladies dégénératives (Alzheimer, Parkinson) et pour l'étude des voies de la conduction nerveuse cérébrale (épilepsie). En sciences fondamentales, elle permet également de descendre l'observation de la physiologie du cerveau jusqu'au niveau cellulaire et, demain, l'observation chimique des neurotransmetteurs. Pour l'examen des cartilages et des articulations, l'imagerie à hauts champs permet de mieux observer les structures fines du cartilage permettant, par exemple, la détection précoce d'une arthrite avant que le cartilage ne devienne trop fin, et la dégradation irréversible. En cardiologie, elle permet l'examen du cœur en mouvement, en particulier l'étude de la fonction ventriculaire et des territoires lésés après infarctus, là où le scanner (64 coupes) ne permet pas une étude fonctionnelle.
Enfin, la spectroscopie, méthode de mesure du métabolisme cellulaire est elle aussi très avantagée par les hauts champs ; elle aide au diagnostic précoce des cancers de la prostate et du sein, par exemple.
Conférence de presse organisée par Siemens à laquelle participaient : S. Ripart et C. Barles (Siemens).
Un accord entre le CEA et Siemens
Le CEA et Siemens Medical Solutions (MED) ont signé en juillet 2005 un protocole d'accord pour développer des technologies déjà existantes, comme l'IRM, l'imagerie moléculaire, le scanner. Dans le même temps, les deux partenaires amplifieront leurs efforts pour mettre au point, grâce à l'imagerie moléculaire, des méthodes de diagnostic et de traitement plus précoces. Le protocole concerne différents axes stratégiques qui se traduiront par des projets plus précis dans les prochains mois.
Dans le secteur des très hauts champs magnétiques, le développement de systèmes d'IRM à 11,7 T est destiné aux applications chez l'homme. Les systèmes à 17 T seront destinés à la recherche sur le petit animal. Ces systèmes très hauts champs devraient conduire à des avancées considérables dans le domaine de l'exploration, du diagnostic et du traitement des affections neurologiques, comme les maladies d'Alzheimer et de Parkinson.
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