A l’occasion de la journée mondiale de l’AVC, le samedi 29 octobre, une campagne de communication est lancée par la Société Francaise Neuro-Vasculaire et le ministère de la Santé. Trois axes ont été définis : alerter la population pour une meilleure reconnaissance des symptômes, inciter à surveiller sa pression artérielle - l’HTA étant le principal facteur de risque d’AVC- et sensibiliser sur l’importance de la prise en charge immédiate des victimes dès les premiers symptômes en appelant le 15. Même si ces points semblent rabâchés, « il est important de les répéter dans le temps sinon le message est vite oublié», insiste France Woimant, neurologue et chef de projet AVC pour l’ARS Ile de France
Par ailleurs, le médecin est lui aussi en première ligne dans la prise en charge des AVC. Si la victime vient consulter son généraliste devant des symptômes d’AVC, le médecin doit appeler le centre 15 plutôt que l’hôpital. « C’est un gain de temps primordial: le centre 15 contacte directement le neurologue de l’UNV la plus proche et décide du meilleur endroit ou envoyer le patient. Même chose pour un AIT récent : il justifie d’un appel au 15 pour une orientation optimale », martèle France Woimant.
Plan AVC : où en est-on ?
Aujourd’hui, le déploiement du plan AVC se poursuit de façon satisfaisante. A la mi-juillet 2011, on comptait presque 100 UNV. Le renforcement devrait se poursuivre, jusqu’à atteindre 140 UNV en 2014, comme le prévoit le plan AVC 2010-2014. « Toutefois, il devient de plus en plus difficile de créer de nouvelles unités car on manque cruellement de neurologues en France, et que toute UNV doit être dirigée par un neurologue » indique France Woimant. Deux autres points satisfaisants : le plan AVC vient d’allouer des financements à chaque ARS afin de recruter un animateur de filière AVC à mi-temps, et afin de déployer la télémédecine. « En Ile-de-France, nous sommes en train de mettre en place une télé-neurologie dans 7 hôpitaux qui ne sont pas dotés d’UNV, notamment dans le 91 et du sud 77», se félicite France Woimant. Sur tout le territoire, un tel maillage alliant Unités neurovasculaires et télémédecine devrait permettre d’améliorer encore la prise en charge, participant à la baisse de la mortalité par AVC.
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