L'ASSISTANCE PUBLIQUE des Hôpitaux de Paris (AP-HP) n'a pas peur de jouer un rôle de «pionnière» en lançant son futur «système d'information patient», lequel se substituera aux systèmes informatiques éclatés et non communicants développés jusqu'à présent par ses 37 hôpitaux ou groupes hospitaliers franciliens. Il permettra surtout la mise en place d'un dossier médical informatisé unique pour le patient, potentiellement utilisable par 20 000 médecins, 52 000 soignants, tout au long du processus de soins. Ce «projet de grande envergure», mis en oeuvre de 2009 à 2013, devrait à terme «améliorer de manière considérable la qualité des soins», a souligné le président délégué de l'AP-HP, Jean-Marie Le Guen, lors d'une conférence de presse.
Selon Benoît Leclercq, directeur général de l'AP-HP, ce «projet ambitieux et important sur le plan financier» devrait à terme avoir «un impact sur l'organisation du travail (prise de rendez-vous, échanges d'informations 24h/24...)». En outre, a-t-il ajouté, le dossier hospitalier patient (DHP) sera «ouvert vers l'extérieur, le médecin de ville et le patient», tout en garantissant la confidentialité et la sécurité des données. Vaste programme après les déboires du dossier médical personnel (DMP). Dans un premier temps, l'AP-HP développe l'envoi de comptes-rendus hospitaliers via les messageries sécurisées des médecins traitants avant d'envisager ultérieurement leur accès en ligne aux résultats d'examens hospitaliers.
Après avoir dénoncé le précédent marché, conclu en 2007 avec Thalès-General Electric, l'AP-HP a cette fois passé un marché de 95 millions d'euros avec Agfa HealthCare, dont le logiciel Orbis est déjà utilisé par le CHU de Toulouse, les CH d'Annecy, Annemasse et Vesoul, ainsi que divers hôpitaux allemands. Pendant dix-huit mois, l'AP-HP travaillera avec son fournisseur pour adapter Orbis à ses besoins. Un hôpital de l'AP-HP jouera un rôle pilote dans le déploiement du DHP à compter d'avril 2010, avant un début de généralisation programmé entre fin de 2010 et 2013.
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