L'ANRS et l'INSERM renforcent leurs troupes

Publié le 05/09/2001

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A l'occasion du 8e Symposium international sur l'hépatite C, Christian Bréchot, directeur général de l'INSERM, a annoncé pour 2002 le lancement d'un programme de recherche spécifique sur l'hépatite C, appelé action thématique concertée (ATC). « Ce programme, doté de 8 millions de francs, permettra de recruter de nouvelles équipes spécialisées sur la thématique considérée et de constituer de véritables plateformes techniques interorganismes (une façon de fusionner les résultats des vaccinologues, biologistes moléculaires, virologues...), a expliqué le directeur de l'INSERM . L'ATC viendra renforcer le réseau "hépatite C" lancé en 1998 par le ministère de la Recherche et qui comprend déjà une dizaine d'unités de recherche. »
L'ANRS (Agence nationale de recherches sur le SIDA), à qui a été confiée en 1999 la recherche clinique et thérapeutique sur l'hépatite C, s'est, quant à elle, dotée de nouvelles instances scientifiques. « Ces changements montrent que les efforts de l'ANRS sont croissants et de mieux en mieux structurés, a expliqué Michel Kazatchkine, directeur de l'agence. La recherche sur l'hépatite C représente actuellement 8 % du budget global de l'ANRS.La création de l'action thématique concertée s'inscrit parfaitement dans le cadre d'une politique globale de recherche, avec une recherche fondamentale d'amont (INSERM) couplée à ses applications cliniques (essais de l'ANRS). »
A noter que parmi les essais thérapeutiques proposés à l'ANRS, un projet de transplantation hépatique chez les patients co-infectés par le VIH a été retenu (non encore approuvé). Cet essai fait suite aux progrès thérapeutiques connus dans ce domaine qui augmentent d'autant l'espérance de vie. La contre-indication, jusqu'à présent formelle, de greffe de foie chez des patients infectés par le VIH sera peut-être un jour remise en question.

DESMOULINS Catherine