PARIS
L’artiste italien Lanfranco Quadrio présente chez Michèle Broutta ses dessins et ses gravures aux tracés fougueux et vivants. Têtes de cerfs, chevaux, oiseaux, ailes déployées, gracieuses et minutieuses, formes entremêlées dans des scènes de chasse, « pluie de hurlements et de chiens », sont autant de visions de l’univers de Quadrio, fait de corps-à-corps. Un univers à la fois violent et délicat, qui rappelle à la fois Léonard de Vinci et Bacon. L’artiste développe un savoir-faire d’une grande qualité. Ce qui n’empêche pas le mystère de planer sur cette oeuvre.
Galerie Michèle Broutta. 31, rue des Bergers, Paris-15e. Tél. 01.45.77.93.71. Jusqu’au 21 octobre.
Jeune création
Ce week-end, partons à la découverte de deux salons consacrés à la création plastique contemporaine. « Jeune Création », d’abord, une grande exposition d’art contemporain, qui réunit à la Bellevilloise (ancienne coopérative fondée au lendemain de la Commune) 85 jeunes artistes français et étrangers (notre photo : Jorge Quijano), dont les travaux reflètent la diversité de l’art d’aujourd’hui (peinture, sculpture, photographie, vidéo, installation, multimédia). « Jeune Création européenne » ensuite, le salon de Montrouge qui entend révéler les nouvelles tendances de l’art contemporain à travers le continent européen, là encore dans tous les domaines d’expression possibles.
– Jeune Création. La Bellevilloise. 19-21, rue Boyer, Paris 20e. Jusqu’au 8 octobre. www.jeunecreation.org.
– Jeune Création européenne. Théâtre de Montrouge. 2, place Emile-Cresp, 92121 Montrouge. Tél. : 01.46.12.75.70. Jusqu’au 13 octobre.
CRÉTEIL
L’habitat social en Val-de-Marne
Fin 2005, Vitry-sur-Seine inaugurait le MAC-VAL, musée d’Art contemporain du Val-de-Marne, première institution d’art actuel à ouvrir ses portes en banlieue parisienne. On assiste depuis à un développement d’innovations culturelles dans la périphérie de Paris, et plus particulièrement dans le département du « 9-4 ». L’exposition proposée à la préfecture de Créteil est passionnante en ce qu’elle raconte l’histoire de l’habitat social au XXe siècle, à la fois dans sa généralité et plus particulièrement dans ce qui concerne le département du Val-de-Marne. Des panneaux retracent l’origine du logement ouvrier, la naissance du logement patronal, et font l’inventaire des cités-jardins, des HLM, des opérations urbaines des années 1970... A lire en complément : le passionnant ouvrage « le Logement social, un atout pour le Val-de-Marne », 80 p., 35 euros, éd. Hartmann (Tél. 01.48.07.85.07).
Hall de la préfecture. 21-29, avenue du Général-de-Gaulle, 94011 Créteil. Jusqu’au 13 octobre.
COGNAC
Poliakoff, de Moscou à Paris
Une vingtaine de toiles, une trentaine de gouaches sur papier, quelques reliefs et céramiques conçus entre 1946 et 1969 : cet ensemble d’oeuvres du peintre abstrait Serge Poliakoff (1900-1969) compose l’exposition de l’Espace de création contemporaine situé dans « la maison » Hennessy, fidèle à sa démarche de mécénat. On y retrouve les compositions bien connues dans lesquelles formes et couleurs s’enchevêtrent. La couleur, aux yeux du peintre, détenait sa propre autonomie et créait tous les effets de matière et de profondeur. Tantôt étouffée, tantôt ardente, elle triomphe sur la toile, dans l’intensité de ses contrastes. Poliakoff alterne entre les monochromies et les camaïeux, les formes saillantes et sphériques, ou au contraire équilibrées et dissymétriques. Dans chacune de ses oeuvres, la même vibration lumineuse.
Quais Hennessy, Quai Richard- Hennessy, 16100 Cognac. Tél. 05.45.35.72.68. Jusqu’au 31 octobre.
TOULOUSE
Le Printemps de septembre
Ce festival d’art contemporain - qui fête sa 16e édition – est le rendez-vous automnal de la création contemporaine dans toute sa diversité. Vidéos, sculptures, peintures, dessins, performances, chorégraphies et musiques envahissent Toulouse, ses institutions, ses galeries, ses cloîtres, ses anciens abattoirs, ses ponts et autres fondations, pour attiser un joyeux pétillement de formes, de couleurs, de sons et de matières, dans un circuit qui s’étend de part et d’autre de la Garonne. Une programmation variée, audacieuse, émancipée, organisée par le directeur artistique du Printemps, Jean-Marc Bustamante, qui a choisi cette année le thème « Lignes brisées », décliné en oeuvres chaotiques, mystérieuses, instables et évanescentes. Notre photo : « Be the first to see what you see as you see it », film de Runa Islam, 2004.
Point d’information : Fondation Espace Ecureuil. 3, place du Capitole, 31000 Toulouse. Tél. 05.61.21.05.47. Tout le programme sur www.printempsdeseptembre.com. Jusqu’au 15 octobre.
La Nuit blanche
Le 7 octobre, interdit de fermer l’oeil entre 19 h et 7 h du matin, pour la 5e édition de la Nuit blanche, manifestation culturelle gratuite et ouverte à tous, qui invite les noctambules à découvrir l’art d’aujourd’hui au fil des rues ou des bâtiments insolites et prestigieux. Cette année, les deux directeurs artistiques invités sont Jérôme Sans et Nicolas Bourriaud, les fondateurs du Palais de Tokyo. Des artistes confirmés ou en devenir ont investi 152 sites de la capitale, sur un thème défini cette année : le métissage. Une cinquantaine de projets sont à découvrir à travers les six quartiers dans lesquels se déroule la fête nocturne : La Goutte d’Or, Carpentier, le Marais, Bercy/Tolbiac, Beaugrenelle, Champs-Elysées/Concorde. Bruxelles et Rome, Montréal et Toronto, et pour la première fois cette année Madrid et Riga, participent également à cette manifestation et découvriront des performances, des oeuvres vidéos et sonores, des installations et autres propositions artistiques... jusqu’au bout de la nuit.
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