APRÈS AVOIR RÉUNI plus de 2 000 étudiants dans les rues de la capitale pour obtenir le retrait de la lecture critique d'article (LCA) des épreuves classantes nationales (ECN) en 2008, l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) fait de nouvelles propositions pour uniformiser et améliorer l'enseignement de l'épreuve (« le Quotidien » du 26 février). L'Anemf doit être entendue demain 2 mars par le député UMP Pierre-Louis Fagniez, dans le cadre d'une mission parlementaire sur l'avenir de l'épreuve. Les étudiants demandent toujours le retrait total et définitif de la LCA. Ils souhaitent que l'épreuve soit intégrée au certificat de synthèse clinique et thérapeutique (Csct), dernier examen validant du deuxième cycle. Dans cette perspective, ils demandent que l'enseignement de la discipline soit harmonisé entre les différentes facultés avec une cinquantaine d'heures pendant les deuxième et troisième années, et une quarantaine d'heures en quatrième et cinquième années. L'Anemf souhaite corréler cet enseignement à l'apprentissage de l'anglais scientifique et que le contenu de l'épreuve soit défini préalablement à sa mise en place. Les étudiants réclament par ailleurs que les professeurs de la nouvelle discipline passent un diplôme universitaire (DU) spécifique. «Beaucoup d'enseignants de LCA avouent ne pas savoir si leur enseignement répond aux attentes du Centre national du concours de l'internat (Cnci) », assure l'Anemf. La création d'un collège national des enseignants de LCA, qui fixerait les objectifs pédagogiques et les modalités de correction de cette matière et la mise en place d'un séminaire de formation des enseignants sont des «pistes fortes» que l'Anemf souhaite explorer dans les prochaines semaines.
Détermination intacte.
Après l'enlisement des débats, les associations étudiantes locales ont décidé de reprendre les actions locales «afin de montrer que leur détermination est intacte». «La décision du gouvernement de supprimer cette épreuve pour 2008 et de la suspendre pour les années suivantes jusqu'aux conclusions du rapport Fagniez est un aveu de la part de nos ministres de tutelle qu'il existe bien des différences de qualité de préparation susceptibles de rompre l'égalité des chances à un examen. [...] Il faut envisager un report permettant non seulement l'harmonisation des enseignements, mais également une évaluation efficace de la situation sur l'ensemble des facultés, c'est-à-dire un report d'au moins cinq ans», conclut l'Anemf.
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