Lancement en Indre-et-Loire

L'InVS a sélectionné aléatoirement 300 personnes, moitié adultes, moitié enfants, à partir des listes téléphoniques d'Indre-et-Loire. En effet, la distribution socio-géographique du département présente une répartition entre urbains et ruraux identique à celle de la population française. Il va donc s'agir de tester, en grandeur réelle, l'Etude nationale nutrition santé (Enns) qui devrait porter en 2005 sur 6 000 personnes (4 000 adultes et 2 000 enfants).
La même méthodologie a été retenue : les ménages sélectionnés vont être interrogés par des nutritionnistes enquêteurs à trois reprises sur quinze jours, pour détailler leurs consommations alimentaires au cours des vingt-quatre heures précédentes. Onze diététiciennes ont été recrutées à cet effet, qui mèneront leurs investigations soit par téléphone, pour les adultes, soit de visu pour les enfants.

Vérifier la faisabilité de l'enquête.
Ce volet sera complété par un questionnaire consacré aux habitudes alimentaires, ainsi que par des mesures concernant le poids et la taille. Un bilan de santé complet sera réalisé pour les adultes, en collaboration avec l'Institut interrégional pour la santé (Irsa), qui est le centre d'examens de santé de la Cnamts de l'Indre-et-Loire.
« Avant tout, nous voulons vérifier l'acceptabilité du public et la faisabilité de l'enquête, explique le Dr Katia Castetdon, de l'unité nutrition de l'InVS, chargée de l'Enns, avec deux autres médecins. L'analyse des résultats devrait être connue en septembre, avec une publication prévue pour la fin de l'année, après validation par un comité d'experts indépendants. »
Si les éléments sont concluants, l'étude nationale devrait être lancée au début du deuxième trimestre 2005, auprès d'un échantillon représentatif de la population française.
Au final, l'Enns devrait permettre d'apprécier en détail les habitudes alimentaires des Français, leur état nutritionnel, le niveau de leur activité physique, ainsi que l'exposition à différents agents présents dans l'environnement (en particulier les métaux lourds et les pesticides) à laquelle ils sont soumis. Au passage pourra être évalué l'impact des actions entreprises dans le cadre du Programme national nutrition santé sur les comportements alimentaires de la population.