Lancement du Comité national de génétique clinique

Depuis six mois, Bernard Kouchner exprimait le souhait de la création d'une telle structure. C'est désormais chose faite. Le 13 mars dernier, le ministre délégué à la Santé a installé le Comité national de génétique clinique. Ses missions : contribuer, en conseillant le gouvernement, à l'amélioration de l'organisation des soins concernant la génétique prédictive, diagnostique et thérapeutique. Ce comité est présidé par François Stasse, conseiller d'Etat.

Certaines priorités ont été définies par le ministre : les maladies rares, l'oncogénétique et les conséquences du développement de cette dernière dans les hôpitaux et cliniques. L'objectif à atteindre est simple : permettre à chacun d'accéder aux techniques de prédisposition aux cancers. Dans ce but, le comité planchera sur l'information des médecins et de la population, les conditions de prescription des tests génétiques de prédisposition aux cancers et le renforcement des plates-formes biologiques.
Pour que soit rapidement mise en place la filière ADN, Bernard Kouchner attend des propositions facilitant la mise en place de chaque étape : la collecte d'échantillons, la mise en banque, l'identification de gènes et de leurs fonctions. Environ 1 million d'euros seront consacrés, dès 2002, à la constitution de cette filière.
Par ailleurs, le comité étudiera les propositions de l'association des praticiens de génétique clinique qui visent à constituer cinq réseaux sur les principaux groupes de pathologies d'origine génétique. Enfin, dans le cadre de la révision de loi bioéthique, le comité sera consulté sur les conditions d'encadrement et d'accès aux collections d'échantillons d'ADN ; en outre, il donnera des conseils sur l'utilisation des tests de génétique prédictive.