L’amour, comment ça va ?

PARIS

L’exposition passionnante et très originale de la Maison de la Villette fait de l’amour un objet d’étude sociologique, artistique, scientifique, historique, et explore ce sentiment sous toutes ses facettes. Photos, vidéos (films documentaires et fictions) et autres oeuvres d’art plastique des XXe et XXIe siècles nous parlent des contraintes sociales ou politiques qui pèsent sur l’amour et les relations intimes, de la vulgarisation de l’érotisme, des nouvelles manifestations du désir, de l’amour subversif, mais aussi des combats qui ont fait triompher l’amour et la liberté, des premiers émois amoureux, etc. Alors, l’amour, comment ça va ? Plutôt bien finalement, merci ! S’il est des choses qui passent et qui trépassent, l’amour, lui, n’est pas près de disparaître. Notre photo : « Shiva, the Lord Whose Half is Woman », de Robert Heinecken, 1990.

Maison de la Villette. A côté de la Cité des sciences et de l’industrie, Paris 19e. Tél. 01.40.03.75.75. Jusqu’au au 13 août.

Rodin et les danseuses

Le spectacle «me restituait l’antique en me dévoilant du mystère » Ainsi Rodin s’exprimait-il à propos de la danse khmère, qu’il découvrit à l’occasion de la visite officielle en France du roi du Cambodge Sisowath en 1906. Fasciné par l’esthétique de cet art et par la grâce des danseuses, il exécuta une foule de dessins aquarellés, reproduisant ou interprétant les poses sensuelles du ballet, la gestuelle et « l’unité de la nature » à travers le temps et l’espace que dégagent ces chorégraphies. Cette série exceptionnelle est montrée pour la première fois dans son intégralité. Notre photo : Auguste Rodin, « Danseuse cambodgienne », 1906.

Musée Rodin, 79, rue de Varenne, Paris 7e. Tél. 01.44.18.61.10. Jusqu’au 17 septembre.

METZ

Antipodes

L’exposition du Frac Lorraine propose d’explorer des frontières inédites, de parcourir des planisphères singuliers, de délaisser les atlas traditionnels, de traverser des paysages inattendus et de plonger dans de drôles de mondes remplis d’atolls imaginaires et de territoires rêvés, qui ont été créés par une quinzaine d’artistes d’aujourd’hui, rivalisant d’imagination pour livrer leur propre vision de la géographie, des globes terrestres et autres images satellites. Des visions qui ont parfois de quoi dérouter. Beaucoup de poésie et d’humour dans ces oeuvres. Les pistes sont brouillées. Les codes abolis. Les continents dérivent plus que de raison. Avec les travaux de Catharina van Eetvelde & Abigail Lang, Mario Merz, David Renaud, Neal Beggs, Isabelle Krieg, James Turrell. Autour de l’exposition, des « happenings » sont organisés (performances, conférences…). Notre photo : David Renaud, « Iles Kerguelen », 2002.

Fonds régional d’art contemporain de Lorraine. 1 bis, rue des Trinitaires. Tél. 03.87.74.20.02. Jusqu’au 20 août.

AGENDA

Luxembourg 2007

En 2007, Luxembourg sera la capitale européenne de la culture. De l’abbaye Neumünster à la nouvelle salle philharmonique, du Musée national d’histoire et d’art tout juste rénové aux deux rotondes CFL, du futur musée d’Art moderne Grand-Duc Jean au Centre national de l’audiovisuel, un grand nombre de nouveaux lieux culturels (ou récemment restaurés) accueilleront le public dans la capitale du duché.

www.luxembourg2007.org.

Livre : « l’Origine du monde »

Cet ouvrage de Thierry Savatier, spécialiste de l’histoire de l’art et de la littérature du XIXe siècle, raconte l’histoire de « l’Origine du monde » de Gustave Courbet (1866) et les pérégrinations que connut cette toile, depuis sa création jusqu’à son entrée au musée d’Orsay en 1995. Sous forme de biographie, le livre retrace la genèse du tableau, conçu à l’origine pour Khalil-Bey, collectionneur ottoman ; il rappelle en outre l’épisode du vol de « l’Origine » par les autorités soviétiques à Budapest en 1945 et l’acquisition que Jacques Lacan en fit par la suite. Passionnant.

« L’Origine du monde », par Thierry Savatier, éditions Bartillat, 231 p., 20 euros.

> D. T.