La guerre fait rage aux États-Unis à propos de la vaccination des petits Américains contre la rougeole. Barack Obama et deux possibles candidats républicains au prochain scrutin présidentiel s’en sont mêlés ; les sondeurs sondent à tour de bras pour mesurer, voire tenter de comprendre, le phénomène.
Vu d’ici, le risque d’une épidémie importante auquel se trouve confronté le pays en ce début d’année met au jour deux enseignements.
Un : c’est faute d’une couverture vaccinale suffisante que la rougeole (officiellement éradiquée aux États-Unis en 2000) fait un retour en fanfare, les CDC (Centers for Disease Control and Prevention) l’affirment.
Deux : la peur du vaccin, qui semble en grande partie à l’origine de cette trop petite couverture, est une peur solide. Outre-Atlantique, lien est fait – sur la base d’une étude retirée depuis sa publication en 1998 – entre le vaccin ROR et le développement de l’autisme chez les enfants en bas âge (l’augmentation de l’incidence des troubles autistiques chez les enfants est par ailleurs bel et bien mesurée par les épidémiologistes).
Résultat, selon une enquête nationale publiée cette semaine : 9 % des Américains pensent que les vaccins sont dangereux pour la santé des enfants. « Seulement » 9 %, ont titré certains commentateurs après la sortie de ce sondage. À voir, puisque seulement 9 % suffisent à emporter la digue.
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