Une étude de deux économistes

L'Amérique consacrera un tiers de son budget à la santé en 2050

Publié le 25/10/2005
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VERS LES ANNEES 2050, l'Amérique consacrera 33 % de ses ressources nationales aux dépenses de santé. Un pourcentage exorbitant, même si l'on sait qu'aujourd'hui les Américains sont ceux qui dépensent le plus pour leur santé, puisqu'ils y consacrent plus de 14 % de leur PIB (le produit intérieur brut).
Cette information dévoilée par « le Figaro » dans son édition de lundi et qui fait référence à une étude de deux économistes américains, Robert Hall et Charles Jones, du National Bureau of Economic Research, confirme la part de plus en plus importante que prendra la santé dans le budget des citoyens des pays développés. Et dans ce contexte, la France ne sera pas en reste. Aujourd'hui au quatrième rang des nations qui consacrent le plus de dépenses à la santé, avec 10 % de son PIB, derrière les Etats-Unis, la Suisse et l'Allemagne, la France devrait, au cours des prochaines années, voir ses budgets progresser considérablement dans ce domaine. L'on sait que c'est ce phénomène, entre autres, qui a incité le gouvernement à mettre en place une réforme de l'assurance-maladie propre, selon ses instigateurs, à limiter la prise en charge d'une partie de ces dépenses par la collectivité, c'est-à-dire par l'assurance-maladie obligatoire.
Ce souci se retrouve d'ailleurs dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui est débattu depuis hier par les députés. Déremboursements de médicaments, baisses de taux de prise en charge, création d'un forfait de 18 euros pour certains actes, prestations ou soins... sont autant de mesures qui confirment le souci des pouvoirs publics de contrôler le niveau des dépenses et des déficits des régimes sociaux.
Car, même si la France est encore loin des records américains, le risque de dérapages est réel, notamment si l'on prend en compte le vieillissement des populations, le nombre croissant de personnes atteintes de maladies longues et coûteuses, ou les tarifs de plus en plus élevés des nouvelles techniques et des médicaments.

> J. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7830