DE NOTRE ENVOYEE SPECIALE A GEEL
UN LABORATOIRE de recherche et un centre pour le développement des essais cliniques au Royaume-Uni, une usine de conditionnement en Irlande et un site de fabrication en Belgique : avec ces quatre inaugurations, Genzyme confirme un nouvel ancrage européen.
Fondé en 1981 aux Etats-Unis, ce laboratoire est aujourd'hui la cinquième entreprise de biotechnologie au monde. Et prouve ainsi que viabilité économique et développement de médicaments pour des maladies rares ne sont pas forcément incompatibles. « Les traitements pour ces pathologies coûtent très cher parce qu'il faut des doses en grande quantité pour soigner un patient. Mais l'Europe a une plus grande sensibilité sur les maladies orphelines que les autres continents, au point qu'elle est devenue économiquement plus importante pour nous que les Etats-Unis », explique Erik Tambuyzer, directeur des relations extérieures pour l'Europe de Genzyme.
Le traitement des maladies rares qui touchent peu de patients dans chaque pays, implique une stratégie à l'échelle mondiale. Un point de vue partagé par les patients. Maryze Schoneveld van der Linde est représentante de l'Association mondiale des patients atteints de la maladie de Pompe (International Pompe Association). A ce titre, elle travaille en étroite collaboration avec Genzyme. « Un traitement enzymatique de substitution comme le Myozyme a des effets très différents sur les personnes touchées par la maladie de Pompe. Or pour des maladies rares, il y a peu de patients d'un même pays sur un essai clinique, il faut donc les rechercher dans le monde entier », explique la jeune femme.
Mais la recherche de cette société de biotechnologie ne porte pas que sur les maladies rares. Une grande partie de ses travaux sont aussi tournés vers les troubles génétiques et les pathologies du système immunitaire, les maladies rénales, cardio-vasculaires et l'oncologie. En 2004, elle a investit 378 millions de dollars (313,7 millionqs d'euros) en recherche et développement soit 17 % de son chiffre d'affaires.
En 2005, elle prévoit d'accroître encore de 30 % ce budget. Ces investissements dans l'innovation ont déjà porté leurs fruits puisque Genzyme a inauguré quatre nouveaux sites. « Nos investissements sont la preuve de notre engagement européen et de notre volonté d'assurer le développement et la fabrication de nos propres produits. Cette autonomie nous permet de continuer à innover, à entreprendre, et de nous adapter aux besoins du marché », a déclaré le P-DG de Genzyme Corporation, Henri Termeer, à l'occasion de l'inauguration officielle du site de production de Geel en Belgique. Cette usine développera la fabrication de Myozyme (alglucosidase alfa) dont les autorisations de mise sur le marché par les agences du médicament américaine et européennes sont attendus courant 2006. Pour l'heure, ce sont des anticorps monoclonaux utilisés pour le traitement des patients leucémiques (Campath), qui sortiront de l'usine de Geel, désormais le septième site de production de Genzyme en Europe.
Trois autres sites
Outre le site de fabrication de Geel en Belgique, Genzyme ouvre trois autres nouveaux sites en Europe :
- son premier centre de recherche situé à Cambridge au Royaume-Uni. Il s'agit de la première unité de Genzyme hors des Etats-Unis dédiée dans un premier temps aux technologies nouvelles sur les anticorps ;
- un nouveau centre de développement sur son site de fabrication de Haverhill au Royaume-Uni, qui contribuera aux essais cliniques dédiés à la nouvelle génération de médicaments ;
- une nouvelle usine de remplissage et de conditionnement de biomédicaments à Waterford en Irlande.
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