SI L'ALLIGATOR, animal belliqueux par excellence, arrive à survivre aux innombrables infections qu'il contracte au cours de la vie à la suite de combats entre congénères, c'est qu'il est doté d'une arme secrète pour lutter contre les bactéries, les virus et les champignons pathogènes. L'équipe du Dr Mark Merchant (Louisiane) a analysé la composition en protéines des cellules en première ligne dans la lutte contre les micro-organismes pathogènes, les leucocytes. L'agrégat de protéines actives qu'ont obtenu les chercheurs, et qu'ils ont baptisé l'alligacine, a été testé avec succès invitro sur certaines souches pathogènes humaines : des staphylocoques méthyrésistants ou des Candida albicans à l'origine d'infections systémiques chez les immunodéprimés. L'équipe de chercheurs qui a présenté ce travail à l'occasion d'une réunion de la Société américaine de chimie imagine que les alligacines pourraient être particulièrement indiquées chez les sujets immunodéprimés ou chez les personnes souffrant d'infections cutanées graves tels que les diabétiques. Reste que le développement clinique d'une nouvelle famille d'antibiotiques prend entre cinq et sept ans. Des recherches complémentaires doivent aussi être menées chez les crocodiles dont le potentiel de résistance aux micro-organismes pathogènes est assez similaire à celui des alligators.
235th National Meeting of the American Chemical Society.
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