Circonstances de déclenchement
Les symptômes apparaissent rapidement dans 75 % des cas après ingestion de cacahuètes ou de produits en comportant : gâteaux apéritifs, cacahuètes soufflées, etc. mais aussi par contact cutané direct ou indirect ou inhalation.
Manifestations cliniques
Si avant l'âge de trois ans, les poussées aiguës de dermatite atopique restent les manifestations cutanées les plus fréquemment observées, l'urticaire, l'œdème de Quincke, le choc anaphylactique, la crise d'asthme ou les troubles digestifs constituent les réactions systémiques répertoriées chez l'enfant plus âgé ou chez l'adulte. On considère actuellement l'allergie à l'arachide comme définitive bien qu'elle semble « guérir » chez 15 à 20 % des enfants concernés.
Bilan allergologique
Les tests allergologiques sont effectués toujours à distance de l'épisode aigu avec l'arachide mais également avec les aliments pouvant entraîner des allergies alimentaires croisées : fèves, lentilles, lupin, haricot blanc, noix, noisette, noix du Brésil, de cajou, de pécan, de pignon, pistache, pois, pois chiche, soja.
Le diagnostic est posé sur la concordance entre la clinique et des tests en pricks parfois couplé à un Test de provocation labial et/ou oral (TPO) réalisé dans un service hospitalier spécialisé. Le TPO permet également d'évaluer le seuil réactogène du patient à l'ingestion de faible dose d'arachide.
Les allergies croisées
L'allergie croisée est liée à une homologie antigénique et structurale partielle ou totale.
• Les légumineuses sont classées en trois sous-familles : les mimosoïdés (acacia), les césalpinidés (tamarin, caroube, sené) et les papilionidés (arachide, soja, lupin, pois, pois chiche, haricot, lentille). Des réactions croisées sont possibles au sein de ces sous-familles.
• Les fruits à coques ou fruits secs oléagineux peuvent entraîner des réactions croisées avec l'arachide (amande, noisette, noix, noix exotiques, pignon, pistache).
Projet d'accueil individualisé
Le PAI (projet d'accueil individualisé) rédigé chaque année à la demande des parents auprès du directeur de l'établissement permet, d'après les textes, une meilleure intégration de l'enfant allergique en milieu scolaire. Il comporte les numéros de téléphone des parents et des différents services d'urgences ainsi qu'une conduite à tenir en cas d'ingestion accidentelle d'arachide chez l'enfant allergique. Le traitement étant symptomatique en fonction de l'intensité des signes. Son application n'est pas toujours aisée.
Où ?
• Aliments susceptibles de contenir de l'arachide :
certaines céréales du petit déjeuner, certains gâteaux apéritifs, pains, cookies, yaourts, fromages, charcuteries, viande hachée, soupes, soupes orientales, glaces, frangipane, hamburger, les substituts de viande.
• Certains médicaments administrés per os ou par voie injectable, stick labial.
• Préparations cosmétiques.
Tests cutanés en prick
Les tests cutanés en prick sont réalisables dès les premiers mois de vie. Il n'est donc pas nécessaire d'attendre l'âge de 4 ans pour les effectuer. Seule condition pour que les tests soient fiables : un test positif de référence avec une papule supérieure à 5 mm et un érythème supérieur à 15 mm.
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