Le poids des tâches administratives supporté par les médecins est enfin reconnu depuis août 2006, avec la mise en place d'une commission où représentants syndicaux des médecins libéraux et autorités de santé planchent ensemble sur la question de la simplification administrative. « Les volontés de l'Etat, de l'assurance-maladie et des professionnels de santé convergeaient », explique Laurent Habert (directeur adjoint, direction de la Sécurité sociale). Des résultats ont été obtenus, notamment la standardisation des certificats médicaux et des procédures ont été allégées pour les médecins, qui, par exemple, ne doivent plus négocier les heures de présence à domicile en cas d'arrêt de travail.
Reste que certaines améliorations sont fragiles. Le Dr Michel Combier (président de l'Unof) note ainsi que la loi « HPST » (Hôpital, patients, santé et territoires) pourrait revenir sur la suppression de l'entente préalable pour les actes en série de kinésithérapie, d'orthophonie ou d'orthoptie. Néanmoins, le sentiment de crouler sous les tâches administratives reste plus que vif parmi les médecins.
100 % des services de l’assurance-maladie en ligne
« Des choses sont simplifiables, d'autres non », avertit Jean-Marc Aubert (directeur de la gestion du risque, Uncam). C'est donc moins vers une suppression de procédures que l'on s'oriente, que vers une accélération de leur traitement, grâce à l'informatique. Un protocole de soins informatisé est ainsi expérimenté dans l'Eure et la mise en ligne de la procédure d'arrêt de travail devrait suivre. La Cnam réfléchit aussi à la prescription électronique, passant au pharmacien, au kinésithérapeute, etc. « L'objectif est de mettre 100 % des services de l'assurance-maladie en ligne », indique Jean-Marc Aubert, qui ajoute que le retard sur la moyenne des administrations et grandes entreprises, est en passe d'être comblé : « J’espère que d'ici quelques années, la CNAM sera en avance ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature