La disparition de quatre étudiants en huit mois à Bordeaux, sans doute victimes de noyades liées à l’alcool, après d’autres cas en France, alerte sur les dangers d’une alcoolisation excessive des jeunes. Le dernier cas recensé pourrait être celui d’un étudiant de 19 ans, qui s’est volatilisé dans la nuit du 3 au 4 mars sur une place du centre, à quelques mètres de la Garonne, après une soirée très arrosée. Selon les premiers éléments de l’enquête qui privilégie la piste accidentelle, Vincent a été aperçu dans la nuit, à terre, ivre et vomissant sur une place. La veste du jeune homme, avec clés, portefeuille et téléphone, a été retrouvée le lendemain matin à quelques mètres de la Garonne. Sa disparition est intervenue un mois tout juste après celle d’un autre étudiant de 24 ans, après une soirée arrosée en boîte de nuit. Auparavant, deux autres cas similaires avaient été enregistrés à Bordeaux, soit quatre en moins de huit mois. Les corps de ces deux étudiants ont finalement été repêchés, l’un dans la Garonne, l’autre dans un bassin fluvial. En France, de nombreuses affaires semblables ont été signalées ces deux dernières années. En décembre, le corps d’un étudiant de Perpignan, disparu à Montpellier à la sortie d’une discothèque, a été retrouvé deux semaines plus tard dans le Lez, où il aurait basculé. Même scénario probable pour un ingénieur de 25 ans, fraîchement diplômé, retrouvé noyé en juin dans un lac en Isère, au bord duquel il avait bu avec des amis. En mai, le corps d’un étudiant tarnais, disparu à Toulouse lors d’une soirée place Saint-Pierre, haut lieu des fêtes alcoolisées au bord de la Garonne, avait été retrouvé dans le fleuve. Des noyades similaires à Nantes, Lille, dans le Doubs et à Strasbourg ont été recensées. « L’alcoolisation excessive des jeunes est en train de se généraliser, touchant toutes les classes sociales, garçons et filles, l’alcool permettant une "défonce" facile », souligne Nicolas Andreotti, chef de la police municipale de Bordeaux. « Les soirées festives des "jeudis bordelais", ça a toujours existé, mais à ce degré d’alcoolisation, avec une telle rapidité, c’est nouveau », confirme Jean-Louis David, maire-adjoint. L’antenne départementale de l’Association nationale de prévention de l’alcoologie et de l’addictologie (ANPAA), a lancé l’opération « Tendances alternatives festives » où des volontaires sillonnent le centre-ville en distribuant « réglettes d’alcoolémie », éthylotests, bouteilles d’eau et couvertures. Anne Chastel, directrice départementale de l’ANPAA souligne les risques plus importants d’hydrocution en cas d’ébriété.
L’alcoolisation en cause dans la disparition d’étudiants
Publié le 19/03/2012
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Dr L. A. (avec AFP)
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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