L’équipe du Dr Siu (Kaiser Permanente, Oakland, Californie) a étudié 126 293 personnes qui ont été suivies pour étudier leur risque de développer un cancer du poumon en fonction de leur consommation de tabac, d’alcool, de leur IMC (indice de masse corporelle), de leur sexe, de leur ethnie et de leur niveau d’éducation. Résultat : 1 852 personnes ont développé un cancer du poumon pendant le suivi. Il apparaît que le tabagisme reste un très fort élément prédictif de tous les types de cancers du poumon ; et que la consommation de plus de trois verres d’alcool par jour majore également le risque, celui-ci étant discrètement plus élevé avec la bière qu’avec le vin et les liqueurs.
Il n’a pas été observé de relation entre une consommation modérée d’alcool et le cancer du poumon, précise Siu. Il est donc probable que les buveurs modérés d’alcool d’âge moyen ou plus âgés bénéficient d’une protection contre les maladies coronariennes sans avoir un accroissement du risque de cancer du poumon.
Par ailleurs, les chercheurs ont trouvé qu’un IMC élevé est associé à un moindre risque de cancer du poumon. Il en est de même pour les sujets qui ont un haut niveau d’éducation, peut-être parce qu’ils adoptent plus facilement un mode de vie meilleur pour la santé.
Dans une autre étude présentée au CHEST, une équipe de République tchèque a étudié la relation entre, d’une part, le cancer du poumon et, d’autre part, l’exposition au tabac, l’alimentation et l’exercice physique. Il apparaît que la consommation de thé noir a un effet protecteur chez les femmes non fumeuses et que les fruits ont un effet protecteur à la fois chez les femmes et chez les hommes.
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