La Chine est de nouveau secouée par un scandale sanitaire. La contamination de lait maternisé par de la mélamine, un produit chimique utilisé dans la fabrication de plastique et de colles, a fait 1 253 victimes, dont 2 décès, survenus les 1er mai et 22 juillet, ce qui suggère une contamination ancienne. Le vice-ministre de la Santé a estimé que «jusqu'à 10000 enfants ont pu consommer le lait en poudre», laissant entrevoir un drame sanitaire majeur.Les victimes souffrent principalement de calculs rénaux, inhabituels à cet âge.
Le groupe laitier mis en cause, le groupe Sanlu, s'est publiquement excusé annonçant «solennellement» le rappel de tous les laits pour enfants produits par la société avant le 6 août. La mélamine, une résine aminée de la famille de l'urée, aurait été ajoutée pour augmenter artificiellement la teneur en protéines du lait. Le groupe néo-zélandais Fonterra qui détient 43 % des parts de Sanlu a «essayé pendant des semaines d'obtenir un rappel, mais les autorités chinoises n'ont rien fait», a regretté le Premier ministre néo-zélandais Helen Clark.
La Chine a déjà été secouée récemment par plusieurs scandales retentissants, qui avaient provoqué la panique jusqu'aux États-Unis ou au Japon (raviolis aux pesticides, riz à l'insecticide, dentifrice à l'antigel). En France, des dentifrices contenant du diéthylène glycol (DEG) ont été retirés du marché et l'AFSSAPS (Agence de sécurité sanitaire des produits de santé) a interdit le DEG dans les produits cosmétiques.
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