« Mme T., 46 ans, est en préménopause et doit arrêter sa contraception orale du fait de facteurs de risque cardiovasculaire. Elle demande à son médecin si une contraception est encore utile à son âge alors que le risque de grossesse est très faible... »
Une prescription adaptée à chaque patiente
«... Le professionnel de santé doit étendre le champ de son entretien au-delà des seuls critères médicaux en prenant en compte des déterminants psychologiques, sociologiques ou encore économiques... », recommande la Haute Autorité de santé (HAS) dans son rapport Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme*. « Il doit explorer aussi les motivations de la consultante... », poursuit ce rapport qui pointe bien ainsi la nécessité d'une approche globale pour adapter la prescription de contraception à chaque patiente. Au médecin donc, sans a priori, d'être à l'écoute de sa patiente et d'intégrer, le cas échéant, le partenaire dans cette démarche contraceptive.
Prévenir la contraception d'urgence
Un des enjeux d'une contraception négociée et efficace est de prévenir une contraception d'urgence, voire une interruption volontaire de grossesse (IVG), en cas d'oubli de la pilule ou l'absence ponctuelle de contraception lors d'une relation sexuelle. D'où l'importance d'aider la patiente et le couple à clarifier leur position vis-à-vis du désir d'enfant et de dépasser leur ambivalence éventuelle vis-àvis du désir de grosssesse (voir encadré) qui risque autrement de s'exprimer par des actes manqués. Mais là aussi, il est important de ne pas juger et de rester neutre afin que les choix qui sont faits soient clairement ceux de la patiente et drteenaire et sooient assumés par eux deux.
Préserver l’intimiité
La contraception d'urgence concerne en particulier les adolescentes et témoigne d'une carence d'information ou d'une détresse personnelle. Elle doit bien sûr être délivrée sans culpabiliser ces jeunes patientes pour ne pas hypothéquer leur vie affective et sexuelle ultérieure. Mais elle doit être l'occasion aussi pour ces jeunes femmes d'un dialogue avec des professionnels de santé pour prévenir toute prise de risque ultérieure, en particulier celle d'une IVG, toujours traumatisante. « L'adolescente sera reçue sans ses parents. L'entretien est confidentiel même si l'évocation des parents dans la conversation reste tout aussi essentielle... », précise le rapport de l'HAS, soulignant la nécessité dans la prise en charge de ces jeunes patientes de préserver leur intimité.
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