Tragi-comédie en 3 Actes

L’Agrippa

Publié le 19/02/2010
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Les personnages :

- Agrippa, ennemi public d’opérette bien peu virulent

- Audimat, pisse-copie cupide et opportuniste

- Rosy, tenancière d’un Bazar Médical Coûteux

- Grolabo, innocent les mains pleines, officier de Rosy

L’intrigue se déroule au Ringardisthan, république bananière exotique, entre été et hiver.

Acte I

( L’histoire démarre crescendo)

Agrippa débarque sur scène et prétend s’en prendre au monde entier, Audimat repère l’ombre d’un « marronnier » dans la torpeur de l’été, et sème la peur pour vendre son papier aux estivants du Ringardisthan.

Rosy, craignant un effet « canicule », ouvre son parapluie –pardon, son ombrelle— : elle charge Grolabo de les protéger de l’ Agrippa, et de fourbir ses armes acérées.

Acte II

( Après le démarrage, coup de frein )

A la peur de l’invasion succède la peur du « sang contaminé », par les pointes douteuses des lanciers de Grolabo. Rosy ,cette fois, ouvre ainsi son parapluie d’automne, mais ouvre aussi son petit sac pour payer 1 petit milliard d’euros les munitions de Grolabo, avec les sous des Ringardisthanais ravis de tant de « préventions »

Deuxième banco pour Audimat, qui se paye grassement la tête des Ringardisthanais, paumés entre la peur d’Agrippa, et celle de Grolabo .

Acte III

( Coup d’accélérateur en hiver, et donc dérapage du scenario)

Rosy s’affole complètement en s’apercevant que :

- l’ Agrippa n’est pas l’Attila annoncé et se révèle bien mou du genou ;

- qu’il a débarqué sans drame, avant même que Grolabo n’arrive ;

Audimat est donc appelé à la rescousse, et , tout content de vendre cette 3ème peur lui aussi au prix fort, entonne à tous les vents de grandes sonneries aux morts, victimes supposées de l’Agrippa.

Rosy ouvre alors en grand son Bazar Médical Coûteux, pour fourguer les stocks de munitions,au prétexte de protéger son troupeau, avant qu’il ne se rebiffe contre sa bergère égarée.

Epilogue

Les Ringardisthanais, moins bêtes qu’elle ne le croyait, découvrent que les armes de Grolabo se révèlent bien excessives et bien chères. Ils s’aperçoivent que Rosy, ancienne spécialiste en potion amère se prend maintenant pour une vétérinaire . Ils se disent que leurs voisins du Belgiksthan, si injustement raillés, ont été bien plus malins, car on ne les a pas considérés comme des bestiaux, ils n’ont pas engraissé Grolabo, et ils ont été protégés par leur propre sorcier habituel, tranquillement. Qu’on ne les y prendrait plus, qu’un sorcier c’est bien mieux qu’une sorcière, et que les sorcières ça doit finir au bûcher. Ce qu’ils font dans un grand feu de joie, pour fêter la fin de l’Agrippa….

Dr Eric Robert

Source : Le Généraliste: 2515