A LA QUESTION que se sont posée Joyce M. Lee et coll. (Etats-Unis) : «Existe-t-il une association entre le poids des fillettes dans la petite enfance et la précocité de la puberté?», la réponse est affirmative, selon les données de l'enquête longitudinale qu'a menée cette équipe de médecins.
Pour les besoins du travail, 354 fillettes ont été enrôlées. Elles ont été vues aux âges de 36 et 54 mois, auxquels le poids et la taille ont été mesurés. Puis elles ont été suivies jusqu'à l'apparition des premiers signes pubertaires, jugés par un examen clinique et les déclarations de la maman.
Le principal objectif du travail était de déterminer la survenue d'une puberté précoce sur l'apparition de ménarches ou d'un développement mammaire, selon les stades de Tanner (S1 : pas de développement ; S2 : petit bourgeon mammaire avec élargissement de l'aréole ; S3 : glande mammaire dépassant la surface de l'aréole ; S4 : développement maximum du sein avec sillon sous-mammaire, saillie de l'aréole et du mamelon sur la glande ; S5 : aspect adulte, disparition de la saillie de l'aréole).
Un modèle mathématique par régression logistique multiple a été construit à partir des : score covariable IMCz à 36 mois ; taux de modification de l'IMC ; accélération de l'IMC entre l'IMC à 36 mois et le stade 1 de Tanner ; ethnie ; éducation maternelle ; âge des premières règles de la mère.
Un score IMCz chez les fillettes de 36 mois et un taux plus élevé de modification de l'IMC entre 36 mois et le stade 1 sont associés à une puberté précoce. Il peut s'y ajouter une ethnie non blanche et des premières règles maternelles précoces.
Les auteurs concluent qu'une des conséquences de l'épidémie d'obésité aux Etats-Unis pourrait être une précocité de la puberté chez les fillettes.
« Pediatrics », vol. 119, n° 3, mars 2007, pp. 624-630.
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