EN L’ABSENCE de nouveau foyer depuis celui qui était apparu dans un élevage de dindes à Versailleux (Ain), à la fin de février, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) estime qu’il convient de poursuivre et même de renforcer l’application des mesures de biosécurité dans l’ensemble des élevages. Parmi ces mesures, l’agence prône «le maintien d’une surveillance étroite de la mortalité des oiseaux sauvages afin d’apprécier l’évolution globale de la situation» ainsi que «la réalisation d’analyses épidémiologiques précises de la situation locale permettant d’adapter les mesures en fonction de l’évolution du risque».
Le groupe d’experts consultés rappelle qu’il existe trois voies, non exclusives les unes des autre, pour la transmission du virus H5N1 :
– les transports et les échanges d’oiseaux domestiques vivants réceptifs à l’influenza aviaire hautement pathogène, ainsi que les denrées ou produits en dérivant quand ils sont issus d’animaux infectés ou malades, les contacts infectants pouvant être directs ou indirects ;
– les oiseaux sauvages d’espèces réceptives, migrateurs ou non, qui représentent en particulier une source de contacts directs et indirects vis-à-vis des oiseaux domestiques ;
– tout support physique pouvant être contaminé par les excrétions ou sécrétions issues d’oiseaux infectés, domestiques ou sauvages, en particulier dans le cadre de l’activité humaine au sein des élevages ou des zones infectées.
L’Afssa souligne que «peuvent être contaminants aussi bien des moyens de transport, de contention (cages, véhicules), de litières, de déchets, d’équipements en contact direct ou indirect avec les oiseaux, ou tout autre support (chaussures, vêtements...) spécifiquement associé à l’être humain». «De même, estiment les experts, mais de manière beaucoup plus rare, de nombreuses espèces animales peuvent jouer le rôle de transporteurs passifs, en l’absence d’infection active, si elles entrent en contact avec un environnement infecté.»
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