A PARTIR DE 1999, il y a eu l'ESB. Ensuite, ce fut les OGM, les dioxines, les pathologies animales (maladie du West Nile, fièvre aphteuse, fièvre Q...), la listériose, le saumon d'élevage... Régulièrement, au fil de l'actualité et souvent dans l'urgence, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) est amenée à intervenir dans le débat public. Avec une mission : assurer la sécurité sanitaire de l'alimentation depuis la production des matières premières jusqu'à la distribution au consommateur. Etablissement public, l'agence peut être saisie par ses trois ministères de tutelle : l'Agriculture, la Santé et la Consommation. Elle peut aussi s'autosaisir ou agir à la demande des associations agréées de consommateurs.
Pour mener son action, l'agence s'appuie sur dix comités qui regroupent deux cent cinquante experts nommés après une procédure d'appel public à candidature. L'Afssa compte aussi douze laboratoires de référence qui mènent des activités de recherche en matière de santé animale, d'hygiène et de qualité des aliments, de nutrition et d'hydrologie.
En 2004, l'Afssa souhaite continuer de mener une action particulièrement volontariste dans le domaine de la nutrition. « C'est un domaine que nous avons investigué dès la création de l'agence, avec un objectif de sécurité sanitaire. Mais nous avons aussi voulu en faire une priorité de santé publique », explique Marin Hirsch, le directeur général de l'Afssa. En collaboration avec l'Inpes, l'agence a déjà édité plusieurs guides, en particulier « La santé vient en mangeant ».
En janvier dernier, l'Afssa et les agences de sécurité sanitaire des aliments des pays de l'Union européenne et de la Norvège ont publié une déclaration commune sur la nutrition. « Avec cette déclaration, qui est un événement sans précédent, nous avons notamment voulu déclarer une véritable guerre à l'obésité », explique Martin Hirsch.
Cette déclaration européenne souligne que le surpoids et l'obésité représentent une « sévère menace » pour la santé publique. « Si rien n'est entrepris, les conséquences économiques, sociales et en matière de santé publique pourraient être dramatiques. Il ne peut être exclu, par exemple, que la prochaine génération ait une espérance de vie inférieure à celle de ses parents », ajoutent les signataires.
Parmi les autres chantiers de l'Afssa, Martin Hirsch cite notamment l'évaluation des produits phytosanitaires, la réduction de la consommation de sel et un renforcement de l'évaluation et le contrôle des médicaments vétérinaires. « Mais l'une de nos priorités sera de poursuivre notre surveillance et l'évaluation des risques concernant les maladies émergentes. L'ESB continue de mobiliser notre attention, tout comme, bien sûr, la grippe du poulet, pour lequel nous disposons d'un laboratoire de référence », souligne Martin Hirsch.
Sécurité sanitaire des aliments
L'Afssa déclare la guerre à l'obésité
Publié le 05/05/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7535
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