«NOUS NE POLÉMIQUERONS pas, commente, laconique, le président de l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage), Pierre Bordry, mais nous sommes bien obligés de constater que l'ITF est la seule fédération internationale à ne pas faire appel à nous pour ses contrôles et ses analyses. Même l'ombrageuse UCI (Union cycliste internationale) a recours à l'AFLD pour les compétitions internationales qui se déroulent en France…»
Officiellement, le choix de confier à un laboratoire de Montréal les analyses, alors que les prélèvements sont l'affaire d'un organisme suédois, l'IDTM (International Drug Testing Management), l'un et l'autre agréés par l'AMA (Agence mondiale antidopage), s'explique par la nécessité d'uniformiser les procédures entre les quatre tournois du Grand Chelem. De fait, la loi française (loi Lamour du 5 avril 2006) a dérégulé les contrôles : ils ont cessé d'être l'apanage du ministère de la Jeunesse et des Sports et du CPLD (conseil de prévention et de lutte contre le dopage). On décèle cependant à la direction de l'ITF, comme à celle de la FFT, un embarras palpable sur le sujet. A telle enseigne que, au contraire des présentations fournies lors des précédentes éditions de Roland-Garros, les dirigeants de la petite balle jaune ont décidé de s'abstenir de la moindre annonce sur le programme antidopage 2008.
Sous la houlette de Denis Pioline, délégué fédéral, une vingtaine de personnes vont donc s'activer dans la plus totale opacité pour escorter les joueurs au « doping control office » installé sous le court Philippe-Chatrier. Là, en présence d'un préleveur de l'IDTM (masculin pour les hommes, féminin pour les dames), il sera procédé aux prélèvements urinaires et sanguins.
Malgré l'embargo fédéral, « le Quotidien » est en mesure d'annoncer que les tests urinaires devraient être plus nombreux pendant cette quinzaine que lors des précédents tournois, avec 200 contrôles, contre 180 l'an dernier et 140 en 2006. A l'inverse, le nombre des contrôles sanguins (destinés à détecter l'EPO) continuent de décliner : il serait compris entre 10 et 20 cette année, contre 32 l'an dernier et 41 en 2006.
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