« Contre Beljanski, pour les malades » : c'est ainsi qu'AIDES, Act-Up Paris et la Ligue contre le cancer intitulent un communiqué sur le procès en appel de l'affaire Beljanski, qui s'est ouvert le 15 mai à Paris et porte sur la diffusion de produits non autorisés présentés comme utiles pour des malades souffrant de cancer ou de SIDA.
Les trois associations se sont portées partie civile et attendent de ce procès « les confirmations de nos constitutions de partie civile, c'est-à-dire de la vocation de nos associations à intervenir dans des procédures judiciaires de ce type » ainsi que « des condamnations prononcées pour cette exploitation de la détresse de personnes atteintes de maladies incurables ».
En première instance, le tribunal de grande instance de Créteil a condamné Monique Beljanski, 69 ans, veuve du biochimiste Mirko Beljanski à 18 mois de prison avec sursis et 200 000 F d'amende pour « exercice illégal de la pharmacie » et « tromperie sur la marchandise » vendue à Ivry-sur-Seine de 1991 à 1997, « absence d'autorisation de mise sur le marché d'un produit présenté comme médicament », « absence d'autorisation d'un établissement de fabrication de médicaments », « publicité en faveur de médicaments non autorisés ». Sept autres prévenus, sur 15 au total, ont été condamnés à des amendes de 50 000 à 200 000 F et certains à des peines de prison avec sursis. Mais les juges n'ont pas accordé au ministère public l'interdiction de la vente en France des produits, commercialisés depuis New York par la fille des Beljanski et son mari avocat. Par ailleurs, la Cour européenne des droits de l'homme, en mars dernier, a condamné la France pour la durée excessive de la procédure judiciaire et alloué une indemnité à Mme Beljanski.
« Ce procès devra faire taire le "clan" Beljanski, qui présente cette procédure comme l'acharnement du système de santé français contre des personnes malades que l'effet "placebo" des produits Beljanski a maintenues en vie », espèrent encore les associations.
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