Les troubles respiratoires obstructifs du sommeil chez l’enfant sont largement sous-estimés et sous-évalués. Le généraliste doit absolument y penser et, en consultation, rechercher systématiquement l’existence de troubles du sommeil. Le diagnostic se fait dans la majorité des cas sur la clinique ; l’étude du sommeil n’est pas systématique. Un ORL ou un pneumo-pédiatre ayant une expertise dans les SAOS confirmeront le diagnostic.
Le traitement de première intention est l’adéno-amygdalectomie. Des recommandations de la HAS, présentée au congrès de la SFORL, vont être prochainement éditées et préciseront, notamment, les conditions requises pour réaliser cette intervention (en ambulatoire ou en hospitalisation traditionnelle). Au décours de l’intervention, il est essentiel de vérifier la correction du trouble. L’interrogatoire doit retrouver un sommeil normal et l’examen clinique être satisfaisant. En cas de doute ou si le trouble persiste, même moins sévère, une exploration du sommeil sera réalisée.
S’il persiste un trouble du sommeil résiduel modéré, un antagoniste des récepteurs aux leucotriènes ou une corticothérapie par voie nasale peuvent être proposés. La ventilation non invasive n’est proposée que dans les cas les plus sévères, lorsqu’il perdure un trouble obstructif important après chirurgie, souvent associé à des terrains à haut risque : malformation ORL et/ou maxillo-faciale, syndrome polymalformatif, désordres chromosomiques, maladies génétiques ou obésités morbides.
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