Eléonore de Guillebon, interne en oncologie médicale à Poitiers, a présenté les résultats de l’étude a TTom. Cette dernière a inclus 6 953 patientes recrutées entre 1991 et 2005 dans 176 centres anglais et a abordé la durée optimale du traitement adjuvant par tamoxifène dans le cancer du sein hormonodépendant. La comparaison d’un schéma standard de cinq ans à un traitement prolongé de dix ans a permis de démontrer l’efficacité d’un traitement prolongé par Tamoxifène tant dans la diminution des risques de rechutes que de la baisse de la mortalité. Quelques risques spécifiques sont toutefois apparus et mériteraient une métaanalyse complémentaire.
Marjorie Faure, interne en oncologie médicale à Marseille, a expliqué l’intérêt de l’association nab-Paclitaxel et gemcitabine en première ligne du carcinome du pancréas métastatique. La comparaison d’une étude de Von Hoff, réalisée en 2011, avec l’étude internationale Impact, présentée à l’Asco 2013, a mis en évidence l’association qui contribuait à améliorer la survie globale de façon significative et sans toxicité accrue.
Hélène Boussion, interne en oncologie médicale à l’hôpital Henri Mondor (Paris), a démontré l’intérêt du traitement de maintenance dans le cancer colorectal en première ligne métastatique. Outre une diminution de la toxicité cumulative – et notamment à l’oxaliplatine –, un traitement de maintenance permet en effet d’augmenter la qualité de vie et de réduire l’apparition de résistance aux traitements. Les études OTIMOX 1 (620 patients) et OPTIMOX 2 (202 patients) ont ainsi validé l’intérêt de traitements de maintenance sans valider l’intérêt d’une stratégie de « stop and go ». De même, l’étude CAIRO 3 a-t-elle validé l’intérêt d’une maintenance par capecitabine + bevacizumab par rapport à une stratégie de « stop and go ». L’étude SAKK 41/06 démontre, enfin, l’intérêt d’une stratégie de maintenance sans pouvoir conclure à un bénéfice de la bévacizumab en monothérapie.
Alexandra Suissa, interne en oncologie radiothérapie (Paris) a expliqué l’intérêt de la radiothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) localement avancés et notamment l’utilisation de la TEP-FDG) pour permettre une escalade de dose personnalisée. Une étude de phase II, présentée à l’Asco 2013, a ainsi démontré l’intérêt d’un TEP scanner en cours de radiothérapie chez des patients souffrant d’un CBNPC localement avancé et qui étaient traités par une association de chimiothérapie et de radiothérapie. Toutefois, l’absence de randomisation d’une étude prospective ne permet pas d’affirmer que l’augmentation de la dose contribuerait à augmenter le taux de contrôle locorégional.
Cécile Vicier, interne en oncologie médicale à Marseille, a démontré l’intérêt de la maintenance par olaparib chez les patientes présentant un carcinome ovarien sérieux en rechute platine sensible mutée BRCA. Bien que 26 des 265 patientes soient encore dans l’essai, la maintenance par olaparib apporte un bénéfice clinique avec une tolérance qui semble acceptable et similaire entre les BRCA mutés et la population générale de l’étude.
Audrey Bellesoeur, interne en oncologie médicale à Paris, a expliqué en quoi la chimiothérapie dose dense pouvait être considérée comme le nouveau standard pour les tumeurs germinales non séminomateuses. L’étude GETUG13 a en effet démontré qu’avec la chimiothérapie dose dense, la survie globale était améliorée, sans que les résultats ne soient significatifs pour autant.
Anne Patsouris, interne en oncologie médicale à Angers, a présenté l’intérêt de venir inhiber la voie PD-1/PDL-1. Une protéine de fusion et six molécules sont aujourd’hui testées et sembleraient démontrer une faible toxicité avec, à la clé, une survie médiane plus importante. Des résultats qui ouvrent de nouvelles voies de traitements et donc d’espoir.
Johanna Wassermann, chef de clinique en oncologie médicale à l’AP-HP, a présenté l’intérêt du sorafenib pour le traitement de cancers de la thyroïde réfractaires à l’iode 131. Cet inhibiteur des tyrosines kinases a démontré un taux de réponse d’environ 30 % en phase II sans que son efficacité ne soit probablement démontrée en survie globale.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature