Etabli à partir des données croisées du PMSI (programme médicalisé des systèmes d'information) et de la SAE (statistique annuelle des établissements de santé), le bilan d'activité de l'hospitalisation publique et privée (calculée en nombre de séjours) que vient de publier le ministère de la Santé (1) pour l'année 2001 est définitif.
Il montre qu'au terme de trois années de croissance modérée (1,3 % en 1998, 1,5 % en 1999, 1,2 % en 2000), l'activité des hôpitaux et des cliniques s'est stabilisée en 2001, enregistrant une progression de 0,2 %. Il confirme des tendances de fond déjà observées, comme la diminution relative des hospitalisations complètes (- 1,1 %) et la croissance - beaucoup plus marquée dans les cliniques, où elle atteint 7 %, que dans les hôpitaux - des hospitalisations à temps partiel (1,6 %). En médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), les séjours de plus de 24 heures enregistrent une baisse de 1,3 %, tandis que ceux de moins de 24 heures bondissent (+ 6,7 %). Cette forte augmentation de l'activité ambulatoire est essentiellement liée à la cataracte (les opérations réalisées dans ce cadre augmentent de 17 %) et à l'endoscopie (+ 7,5 %). En psychiatrie, l'activité diminue de 2,5 %, tandis que l'activité de moyen séjour (en hospitalisation complète), globalement stable, recule de 1 % en soins de suites, mais augmente en réadaptation fonctionnelle. Quant aux soins de longue durée, essentiellement assurés par l'hôpital public, ils se stabilisent (+ 0,3 %).
Autre constat : en hospitalisation complète, la durée moyenne de séjour qui diminuait depuis quelques années semble se stabiliser. C'est ainsi que, après avoir décru de 1,1 % en 1999 et de 1,3 % en 2000, la durée moyenne de séjour en MCO ne diminue plus que de 0,2 % en 2001.
Le nombre de lits installés dans les hôpitaux et les cliniques diminue en 2001 de façon moins prononcée qu'en 2000 (1,1 %, après 1,9 %), alors que le nombre de places poursuit sa progression (1,8 %).
Dans le détail, les hôpitaux publics, avec une hausse du nombre de séjours de 0,1 %, sont plus que les autres concernés par la stabilité de l'activité. Les hôpitaux privés à but non lucratifs subissent une diminution de 2,6 %, imputable à une activité moindre en hospitalisation partielle (- 4,1 %) et à une faible augmentation du nombre de séjours en hospitalisation complète (0,6 %). A l'inverse, les cliniques enregistrent une croissance globale de leur activité (1,6 %).
(1) Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (DREES), « Etudes et Résultats », n° 238, par Guillemette Buisson, Valérie Carrasco, Magali Coldefy, Edith Thomson et Lauren Trigano.
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